Après le lancement réussi du nouveau
satellite Météosat troisième génération Imageur (MTG-I1) à bord d’une fusée
Ariane 5 en décembre dernier, l’agence spatiale européenne (Esa) annonçait le début
d’une « nouvelle ère de prévisions météorologiques ». MTG-I1 est
notamment équipé d’un imageur de foudre qui détecte en continu les éclairs
en Europe et en Afrique.
Le
satellite est actuellement en phase de test et l’Esa vient de partager les premières
animations réalisées par cet instrument. Elles sont impressionnantes. Prises
à 36 000 km d’altitude, elles nous montrent une multitude d’éclairs qui
fendent le ciel au-dessus de l’Afrique, de l’Europe, de l’Egypte. On voit
notamment que c’est au-dessus de l’Afrique centrale que la foudre est la
plus active.
Mieux prévoir les phénomènes météo violents
Développé par l’Esa en collaboration avec l’Eumetsat (Organisation
européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques), MTG-I1 est
muni de quatre caméras qui peuvent chacune capter jusqu’à 1 000 images par
seconde et détecter en continu des éclairs dans l’atmosphère terrestre, de
jour comme de nuit. Il couvre l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et
certaines parties de l’Amérique du Sud.
Grâce à ce satellite et sa capacité d’imagerie de haute précision, les
météorologues vont pouvoir affiner sensiblement leurs prévisions de
phénomènes violents, notamment les orages. «
En parallèle, l’imageur de foudre va également jouer un rôle important
dans la sécurité aérienne, sachant que la foudre présente un risque
élevé pour les instruments embarqués d’un avion
», explique l’Esa.
MTG-I1 est actuellement dans une phase de mise en service de 12 mois durant
laquelle ses instruments sont testés et calibrés. Il est le premier d’une
constellation de six
satellites d’observation qui permettront une «
détection précoce et à court terme des phénomènes météorologiques
extrêmes potentiels au cours des 20 prochaines années
». Une fois opérationnel, MTG-I1 produira des images du disque terrestre
complet toutes les dix minutes. Ses données seront mises à disposition des
services météorologiques en Europe et ailleurs à partir de fin 2023.
Image Une : EUMETSAT/ESA
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