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Londres lance la « phase 2 » de son enquête sur le rachat

Londres lance la « phase 2 » de son enquête sur le rachat d'Arm par Nvidia

Le rachat d’Arm par Nvidia pourrait être compromis. Le gouvernement britannique vient en effet de lancer une enquête antitrust approfondie sur le rachat d’Arm par Nvidia pour 40 milliards de dollars. Mardi, la secrétaire d’Etat au Numérique et à la Culture, Nadine Dorries, a ordonné au régulateur britannique le lancement de cette enquête à la suite de conclusions selon lesquelles l’opération pourrait créer de « réels problèmes » de concurrence.

Ces constatations ont été faites dans le cadre d’une enquête initiale menée par les autorités britanniques, selon qui il est possible que l’opération entraîne une diminution substantielle de la concurrence sur les marchés des centres de données, de l’internet des objets, du secteur automobile et des applications de jeux. La nouvelle enquête s’appuiera sur ces conclusions et a été qualifiée par Nadine Dorries de « phase deux » de l’enquête sur l’accord Nvidia-Arm.

« Arm occupe une place unique dans la chaîne d’approvisionnement technologique mondiale et nous devons nous assurer que les implications de cette transaction sont pleinement prises en compte. Le régulateur va maintenant me faire un rapport sur les motifs de concurrence et de sécurité nationale et me conseiller sur les prochaines étapes », a fait valoir cette dernière.

Bruxelles planche également sur le sujet

La décision du Royaume-Uni d’ouvrir une enquête approfondie sur l’opération fait écho à une décision similaire prise par la Commission européenne le mois dernier. L’exécutif européen a fait part de ses craintes que Nvidia ne limite l’accès à la propriété intellectuelle d’Arm, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix et une diminution de la concurrence.

Les régulateurs, ainsi que le secteur privé, ont tous exprimé leur inquiétude quant à l’accord, car la propriété intellectuelle d’Arm est utilisée par des entreprises pour produire des puces et des produits connexes qui rivalisent avec ceux produits par Nvidia. Parmi ces entreprises figurent Intel, Qualcomm, AMD et Xilinx. Pour rappel, Nvidia a annoncé le rachat d’Arm à Softbank en septembre dernier. A l’époque, le fondateur et PDG de Nvidia, Jensen Huang, affirmait aux journalistes que les deux entreprises étaient « totalement complémentaires ».

« Nvidia ne conçoit pas de processeurs, nous n’avons pas de jeu d’instructions pour les processeurs, Nvidia ne concède pas de licences de propriété intellectuelle à des sociétés de semi-conducteurs, et de ce fait, nous ne sommes pas concurrents. Nous avons l’intention d’ajouter plus d’outils de propriété intellectuelle et aussi, contrairement à Arm, Nvidia ne participe pas au marché des téléphones portables », détaillait-il. « Notre intention est de combiner l’ingénierie et la technologie – la capacité de R & D – des deux sociétés afin que nous puissions accélérer le développement de la technologie pour le vaste écosystème d’Arm. » La phase deux de l’enquête britannique durera 24 semaines.

Source : ZDNet.com




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