Informatique

L’Anssi envoyée au Monténégro pour contrer la cyberattaque

L’Anssi envoyée au Monténégro pour contrer la cyberattaque en cours

L’Anssi, le cyber-pompier de l’Etat, va apporter son soutien technique au Monténégro, a annoncé hier Jean-Noël Barrot, à travers une mission de détection, d’analyse et de remédiation. “La solidarité en Europe ne fléchit pas face à la menace cyber”, a ajouté sur twitter le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications.

L’annonce française fait suite à un appel du gouvernement Monténégrin à une assistance internationale. Le Monténégro a également salué l’aide américaine et britannique. Ce pays balkanique de 620 000 habitants est aux prises depuis plusieurs jours avec une importante cyberattaque jugée “extrêmement puissante et bien organisée” dont les détails techniques restent pour l’instant inconnus.

Des attaques qui ont commencé le 20 août

Selon Marash Dukaj, le ministre de la fonction publique, le Monténégro est en effet victime d’attaques informatiques depuis le 20 août. Mais la crise s’est toutefois visiblement accélérée en milieu de semaine dernière, avec une nouvelle série d’attaques dans la soirée du jeudi 25 août visant les systèmes d’information de l’Etat, mettant en danger ses infrastructures critiques.

L’ambassade américaine au Monténégro a ainsi alerté sur des perturbations possibles dans les services publics, les transports et les télécommunications. Toutefois, Marash Dukaj s’est voulu également rassurant. Ainsi, des mesures défensives auraient été prises à temps. Et bien que des services numériques aient été désactivés pour des raisons de sécurité – les sites de l’administration publique semblent ainsi hors ligne -, les données des citoyens et des entreprises ne seraient pas menacées.

Au-delà des opérations de remédiation en cours, le ministère de la fonction publique a appelé la population à encore plus de vigilance. Il a ainsi publié sur twitter dix recommandations d’hygiène numérique, comme par exemple ne pas utiliser un système d’exploitation qui n’est plus mis à jour, se protéger avec un antivirus ou encore la mise en place de mots de passe complexes.

Des soupçons contre la Russie

Selon des médias locaux, l’Agence de sécurité nationale monténégrine estime que ces attaques informatiques ont été commises par plusieurs services russes. Si le gouvernement est resté prudent sur la question de l’attribution, le ministre de la défense Rasko Konjevic a lui été plus affirmatif, estimant qu’il y avait suffisamment d’éléments pour soupçonner la Russie.

Membre de l’Otan depuis 2017, le Monténégro veut également rejoindre l’Union européenne. Des mouvements qui ont fortement déplu en Russie, un pays autrefois très proche du Monténégro. Podgorica, qui s’était alignée sur les sanctions de l’Union européenne à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, avait ainsi été placée en mars 2022 dans la liste des pays inamicaux par Moscou.




Source link

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page