La mobilité électrique rebat les cartes entre les constructeurs automobiles, une sorte de nouveau départ que les marques chinoises espèrent bien exploiter.
En Chine, la stratégie de la coentreprise mise en œuvre au début des années 2000 n’a pas permis l’émergence d’un champion capable de concurrencer les groupes mondiaux tels que Ford, Volkswagen ou Toyota. Plutôt que de miser sur de nouveaux partenariats, Pékin a donc choisi de jouer la carte de l’indépendance.
Pour faire simple, la nouvelle stratégie repose sur l’émergence de marques fortes qui peuvent s’appuyer sur une maîtrise totale de la chaîne de production ; des matières premières pour les batteries et moteurs, en passant par les composants électroniques, et la main-d’œuvre à bas coût, la Chine domine presque tout le marché. C’est ainsi que le Mondial de l’auto qui se tenait du 17 au 23 octobre à Paris est devenu un hall d’exposition pour les constructeurs chinois.
La domination chinoise déjà actée ?
Nio, Ora, BYD, Wey, MG, Aiways… l’offensive ne fait que commencer et les européens ont du souci à se faire. Selon une étude de l’ONG Transport & Environment, entre 9 et 18 % des véhicules électriques du marché européen pourraient venir de l’empire du Milieu d’ici 3 ans.
La compétitivité-prix des marques chinoises leur offre un boulevard pour s’imposer sur le cœur de gamme et ainsi dominer les volumes. Comme un aveu d’échec, les constructeurs automobiles européens ont déjà pour la plupart opéré une montée en gamme afin de préserver leurs marges et ont abandonné par la même occasion toute une partie des consommateurs. Il faut par exemple débourser 42 100 € pour un SUV compact DS 3, 37 200 € pour une Megane E-Tech et plus de 30 000 € pour une citadine comme la Peugeot e-208. Seule la Dacia Spring s’affiche à moins de 20 000 €, mais elle est produite en Chine par la société Dongfeng…
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