Une équipe de scientifiques qui travaillent sur les échantillons prélevés
sur la
Lune par le rover chinois Chang’e-5 vient de publier une étude dans
Nature Geoscience qui suggère la présence d’eau sous forme de billes de verre qui pourrait
être extraite par les futures
missions habitées. «
Grâce à cette découverte, le potentiel d’exploration durable de la Lune
est plus élevé qu’il ne l’a jamais été
», s’est réjoui Mahesh Anand, professeur de science et d’exploration
planétaires à l’Open University.
Avec ses collègues chinois, ils ont analysé de fines billes de verre de
moins d’un millimètre de diamètre qui se forment lorsque des météorites
percutent la
Lune et projettent des gouttelettes en fusion qui vont ensuite se solidifier.
Selon les chercheurs, l’eau se forme au moment où ces gouttelettes riches
en atomes d’oxygène entrent en contact avec le vent solaire qui contient
des noyaux d’hydrogène. L’eau est emprisonnée dans la matière, mais elle
pourrait être extraite par chauffage. La quantité potentiellement
disponible serait colossale : jusqu’à 270 milliards de tonnes.
L’autre découverte clé de cette étude est que l’eau se diffuse à
l’intérieur et à l’extérieur des billes en l’espace de quelques années. Il
y aurait donc un cycle de l’eau à la surface de la
Lune. Reste à déterminer si et de quelle manière cette ressource pourrait être
exploitée et si l’eau extraite pourrait être rendue potable pour les
astronautes.
Image Une : NASA/JPL/USGS
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