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ZD Tech : Sentry-II, l’algorithme qui doit éviter

ZD Tech : Sentry-II, l'algorithme qui doit éviter l'Armageddon

Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Pierre Benhamou et aujourd’hui, je vous explique comment la précision algorithmique nous rassure contre le danger des astéroïdes géocroiseurs. Oui, parce que c’est l’un deux qui a exterminé tous les dinosaures.

Fin novembre, la NASA faisait décoller DART – « fléchette » en anglais – un petit vaisseau spatial chargé de percuter un astéroïde géocroiseur situé à 11 millions de kilomètres de la Terre. Le choc doit se produire dans 10 mois, à la vitesse effrayante de 24 000 km/h.

« Pour la première fois, l’humanité va changer le mouvement d’un corps céleste naturel dans l’espace » fanfaronne la NASA.

Ce jeu d’adresse doit donc prouver qu’il est possible de détourner un astéroïde de sa course. Pourquoi ? Pour ne pas qu’il s’écrase sur Terre. Et ne provoque un cataclysme comparable à celui qui a exterminé les dinosaures voici 65 millions d’années.

40 % des astéroïdes mesurant plus de 140 mètres sont connus

Tout est donc bien qui finit bien ? Et bien non. Car les experts estiment n’avoir connaissance que de 40 % des astéroïdes mesurant plus de 140 mètres, ceux-là même capables de provoquer de gros dégâts sur Terre. Ce sont eux les astéroïdes géocroiseurs.

Pour trouver les 60 % restants, et surtout connaître la probabilité qu’ils prennent la Terre pour cible, la NASA annonce de nouveaux satellites de reconnaissance. Mais surtout, l’agence vient de sortir la V2 d’un algorithme nommé Sentry.

Mais avant d’aller plus loin, il faut que je vous en dise un peu plus sur la trajectoire des astéroïdes géocroiseurs. Ces derniers suivent des trajectoires orbitales connaissables, c’est-à-dire prévisibles par des calculs.

La chasse aux petites incertitudes

Mais parfois, quand ces trajectoires s’approchent très près de la position future de la Terre, en raison de petites incertitudes de calcul, « un futur impact terrestre ne peut être complètement exclu », assure la NASA.

La nouvelle version de Sentry fait donc la chasse à ces petites incertitudes. Comment ? Et bien, la première version de Sentry, sortie en 2002, prenait en compte la force de gravitation exercée par le soleil et les planètes voisines sur les astéroïdes pour calculer leur trajectoire future.

Mais son algorithme faisait l’impasse sur les forces non gravitationnelles qui jouent sur la trajectoire des astéroïdes. La chaleur du soleil, par exemple.

Attention, c’est assez complexe à comprendre, mais accrochez-vous, ça vaut le détour. « Lorsqu’un astéroïde tourne, la lumière du soleil chauffe la face diurne de l’objet », explique la NASA. Ensuite, cette surface chaude se refroidit et de l’énergie infrarouge est alors libérée, générant une poussée minuscule, mais continue sur l’astéroïde.

Le fameux effet Yarkovsky

Ce phénomène est connu sous le nom d’effet Yarkovsky.

Et l’effet Yarkovsky modifie considérablement la trajectoire d’un astéroïde sur des décennies et des siècles. De quoi fausser les calculs actuels.

La nouvelle version de Sentry améliore donc très fortement la précision de ces calculs. De quoi éviter les coups de chauds quand un astéroïde géocroiseur passe à portée de la planète Terre. Et envoyer DART à bon escient.

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