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Selon un pionnier de la Silicon Valley, l’IA nous rapproche

Selon un pionnier de la Silicon Valley, l'IA nous rapproche des ordinateurs intelligents et de la singularité


ChatGPT et d’autres systèmes d’IA génératives nous propulsent plus
rapidement vers l’avènement à long terme d’une intelligence artificielle
générale et la transformation radicale appelée la « singularité ». C’est ce
que pense John Hennessy, sommité de la Silicon Valley et ancien président
de l’université Stanford. S’exprimant lors de la conférence TechSurge, il a estimé que «

la révolution de l’IA est à nos portes. C’est stupéfiant. Elle a
éveillé en chacun le sentiment que la singularité, […] ce tournant où
les ordinateurs sont vraiment plus capables que les humains, est
peut-être plus proche que nous ne le pensions.

»


John Hennessy a remporté la distinction la plus prestigieuse en
informatique, le prix Turing, avec son collègue Dave Patterson, pour avoir
développé l’architecture informatique qui a rendu possibles les puces à
faible consommation d’énergie des smartphones et qui constitue aujourd’hui
la base de pratiquement tous les principaux processeurs. Il est également
président d’Alphabet, la maison-mère de Google.


2022, année charnière pour l’IA


L’intelligence artificielle a commencé à transformer l’informatique grand
public il y a déjà plusieurs années de cela, notamment avec la
généralisation des assistants vocaux dans les smartphones et les objets
connectés ainsi que le recours à la reconnaissance faciale. 2022 sera sans
doute considérée comme un tournant dans l’histoire de l’IA avec l’avènement
des intelligences artificielles génératives et le succès fulgurant de

ChatGPT
. Ce programme développé par OpenAI est capable de répondre à un large
éventail de questions, tenir des conversations et rédiger toutes sortes de
textes.



Microsoft
utilise la technologie de ChatGPT pour alimenter une nouvelle version de
son

moteur de recherche Bing
et prévoit de l’intégrer dans d’autres outils comme Word, PowerPoint et
Excel. Google, pionnier de l’IA, a lancé en février un outil d’IA
concurrent appelé Bard.


Ce qui n’est pas clair, c’est dans quelle mesure l’IA d’aujourd’hui,
entraînée à des tâches relativement étroites, pourra évoluer pour atteindre
la polyvalence des cerveaux humains. John Hennessy est optimiste.


«

Certains d’entre nous pensaient que le moment où nous aurions une
intelligence artificielle générale se situait dans 40 ou 50 ans. Je
pense que l’horizon de chacun s’est raccourci de 10 ou 20 ans

», a-t-il déclaré lors de la conférence organisée par Celesta Capital au
Computer History Museum de Mountain View, en Californie. «

Ces modèles ne cessent de grossir, et chaque fois que nous faisons un
saut dans la taille du modèle, il semble que nous soyons capables
d’accomplir de nouvelles tâches. Nous ne savons pas encore où cela va
plafonner

».


Google joue la prudence


L’un des écueils de l’IA générative, en particulier des outils tels que
ChatGPT, qui synthétisent de nouveaux éléments à partir de grandes
quantités de données d’apprentissage, est qu’elle peut nous induire en
erreur. Aujourd’hui, il est difficile pour les IA et les personnes qui les
utilisent de faire la distinction entre la réalité et des envolées
numériques qui semblent souvent plausibles. John Hennessy considère
l’intelligence artificielle actuelle comme un « amplificateur »,
un concept similaire à celui de Microsoft, qui parle d’un « copilote ».


«

Je n’obtiendrai peut-être pas une vidéo parfaite, une présentation
PowerPoint ou un paragraphe parfait. Mais j’obtiendrai peut-être
quelque chose avec lequel je pourrai vraiment travailler, puis je ferai
appel à l’intelligence humaine pour l’améliorer encore

», pense John Hennessy.


Google est également préoccupé par ces risques, raison pour laquelle
l’entreprise a choisi de ne pas mettre

Bard
à disposition du grand public pour le moment. Lors d’une démonstration, le
chatbot a d’ailleurs

commis une erreur
. «

Google a hésité à produire ce système parce qu’il ne pensait pas qu’il
était encore prêt pour un produit. Mais je pense qu’en tant que
véhicule de démonstration, c’est un excellent élément de technologie

», explique John Hennessy. «

Vous ne voulez pas mettre sur le marché un système qui soit dit des
choses fausses, soit dit des choses toxiques. C’est vrai. Il y a un
certain niveau de prudence à ce sujet

», plaide-t-il.


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Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : Stephen Shankland/CNET


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