Mobilité

Comment l’exploration spatiale pourrait réduire les factures

Comment l'exploration spatiale pourrait réduire les factures d'énergie


Les scientifiques étudient de nouvelles façons dont les organismes
microscopiques, tels que les bactéries ou autres microbes, peuvent rendre
la vie dans l’espace, sur la

Lune
ou sur

Mars
plus durable en aidant notamment à la production d’énergie, à
l’exploitation minière et ou encore à la création de produits
pharmaceutiques.


Selon une étude conduite par une équipe internationale de chercheurs, les
technologies spatiales basées sur les microbes pourraient même servir à
construire des maisons et à les alimenter ainsi que les voitures. «

Les microbes sont vraiment étonnants et accomplissent de nombreuses
tâches pour nous sur Terre, souvent sans que nous nous en rendions
compte

», estime Rosa Santomartino, auteure principale d’un nouvel article publié
dans


Nature Communications
. «

Les microbes sont largement utilisés dans l’industrie pharmaceutique,
par exemple pour produire de l’insuline et des antibiotiques, ainsi que
pour l’extraction de métaux dans les mines, et plus récemment, des
efforts ont été déployés pour les utiliser dans la construction de
structures.

»


Rosa Santomartino est chercheuse au Centre britannique d’astrobiologie de
l’université d’Édimbourg. Elle note que toutes les utilisations
susmentionnées des microbes nécessitent généralement une infrastructure
minimale et ont un impact économique et environnemental faible par rapport
aux méthodes plus traditionnelles. Elles sont donc idéales pour être
importées dans l’environnement complexe et pauvre en ressources de l’espace
où il est essentiel d’utiliser des ressources in situ et de
recycler autant que possible.


Les chercheurs estiment que les microbes pourraient contribuer à « boucler la boucle » de la durabilité, non seulement dans l’espace
mais aussi sur Terre. «

Leur application sur Terre favoriserait une économie circulaire avec
recyclage et production d’énergie efficace et verte

», estime Rosa Santomartino.


L’étude examine le rôle des microbes dans le traitement et la valorisation
des déchets, la production alimentaire et pharmaceutique et même un
processus appelé « biomining », par lequel les microbes se nourrissent de
roches ou de sols lunaires et pour s’emparer du silicium, du fer ou de
l’aluminium, ainsi que de l’eau, de l’oxygène et de l’hydrogène nécessaires
à la production de carburant.


L’énergie des germes et des toilettes


Un type particulier de microbe peut utiliser la nourriture ou les déchets
humains pour générer du courant électrique. En extrapolant, les
technologies spatiales pourraient déboucher sur des innovations qui
permettraient de recharger nos appareils pendant que nous sommes aux
toilettes. «

Si nous parvenons à rendre ce processus (et tous les autres) très
efficace pour l’environnement spatial, qui est assez difficile et rude,
leur application à l’environnement terrestre pourrait être relativement
facile à réaliser

», pense Rosa Santomartino.


L’espace pourrait finalement constituer un banc d’essai essentiel pour les
innovations qui non seulement produisent de l’énergie, mais contribuent
également à atténuer le changement climatique sur Terre. Mais combien de
temps faut-il pour que les technologies développées et testées dans
l’espace se répercutent sur la vie quotidienne des Terriens ?


Pour la chercheuse, cela dépend d’un certain nombre de variables, mais de
nombreux concepts, tels que les meubles fabriqués à partir de

champignons
et les carburants alimentés par des bactéries, sont déjà testés par la Nasa
et d’autres centres de R&D. Les recherches visant à les adapter à
l’espace pourraient également permettre de les transposer à plus grande
échelle sur Terre, peut-être même avant que l’on ne pose le pied sur

Mars
.


L’ère de l’électricité produite par les toilettes et des champignons est
peut-être plus proche qu’on ne l’imagine…




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : Esa


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