Mobilité

Retrait des antennes Huawei : SFR et Bouygues réclament des

Retrait des antennes Huawei : SFR et Bouygues réclament des centaines de millions d’euros à l’Etat


Suite à un soupçon d’espionnage du gouvernement chinois à
travers les équipements réseau fournis par Huawei, l’État français avait
voté en 2019 la loi n° 2019-810

« visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité
nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux
radioélectriques mobiles ».


Celle-ci implique, entre autres, le démantèlement des antennes 4G et 5G Huawei déjà
installées, et les opérateurs concernés ont jusqu’en 2028
pour le faire.


Une décision qui coûte (très) cher


La décision n’avait évidemment pas plu à la plupart des opérateurs
télécoms, et en particulier ceux qui dépendaient des produits de
l’équipementier chinois pour leur réseau. C’est le cas notamment de
Bouygues et de SFR qui comptaient respectivement


3 000
 et 8 000 antennes Huawei

dans leurs infrastructures avant l’arrivée de cette loi.


Les deux opérateurs étaient donc dans l’obligation de retirer une grande partie de leurs antennes 4G et 5G, dans
lesquelles ils avaient déjà investi une grosse somme d’argent. Et comme si
cela ne suffisait pas, ils ont aussi dû mettre la main au portefeuille pour
se fournir en nouvelles antennes chez des équipementiers occidentaux, qui seraient plus fiables,
mais assurément plus chers.


Il va sans dire que l’addition a été salée. Pour Bouygues Telecom, le
remplacement des antennes aurait coûté au total 82 millions d’euros. Du côté de SFR, les travaux se
seraient facturés à plus de 100 millions d’euros. Raison
pour laquelle les deux opérateurs s’allient aujourd’hui pour lancer une
action conjointe contre l’État.


Ils ont saisi le tribunal administratif de Paris et portent plainte contre
l’État dans le but d’obtenir une indemnisation de plusieurs centaines de millions d’euros
pour le remplacement d’environ 11 000 antennes Huawei. Notez que ce n’est
pas la première fois que SFR et Bouygues tentent un recours contre la loi
susmentionnée, mais toutes les tentatives s’étaient jusqu’à présent soldées
par un échec. 

Image en une : Miguel Á. Padriñán/Pexels 


Source :


l’Informé


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