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Notre avis sur Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs, la

Notre avis sur Donjons & Dragons : L'Honneur des voleurs, la surprise du début 2023

Dans l’ombre des sorties Marvel et autres super-héros, des retours de John Wick ou de Fast & Furious, un film se glissait discrètement dans la longue liste des blockbusters à débarquer dans cette première moitié de 2023 : Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs

Un long-métrage qui avait pour mission impossible de réhabiliter aux yeux des fans comme du spectateur hanté par le navet de Courtney Solomon le potentiel cinématographique du célèbre jeu de rôle. 

Un film que personne n’attendait, que peu désiraient, et qui pourrait cependant tirer son épingle du jeu parmi toutes les franchises l’entourant. Voici l’avis de CNET France

Le Synopsis du film

Dirigée par un barde beau-parleur, une bande d’aventuriers un peu bras cassés vont tenter le braquage du siècle pour récupérer une relique oubliée. Mais dans leur entreprise, ils vont s’attaquer à des forces qui les dépassent. Comment sauver le monde quand on est incapable de se sauver soi-même ? 

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Des donjons, des dragons et surtout beaucoup de plaisir

Si vous nous aviez demandé quel blockbuster hollywoodien attendions-nous avec le plus d’impatience en début d’année, Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs tombait certainement dans le bas de la liste. Le casting, les effets visibles dans les bandes annonces et son esprit lorgnant sérieusement du côté des Gardiens de la Galaxie, entre bande-son pop et groupe hétéroclite incapable de coopérer de prime abord ne nous permettant pas de croire réellement au potentiel du projet. 

C’est donc avec un désintérêt poli que nous nous sommes lancés dans le visionnage du film, espérant qu’à défaut d’être original, il parviendrait au moins à être divertissant. Disons-le clairement, les premières minutes semblaient nous conforter dans notre idée d’assister à un nanar en puissance. Il suffisait de voir Chris Pine et Michelle Rodriguez se débattre avec leur caractérisation sommaire et des dialogues qui ne leur appartenaient pas pour ressentir même une certaine gêne. La catastrophe s’annonçait. 

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Toutefois, quelque chose clochait. Comme une impression que tout ce qui sonnait faux dans cette entrée en matière ne pouvait pas avoir été ignoré par ses auteurs tant elle s’affichait comme une évidence. Et c’est là qu’on se rappelle des auteurs en questions : Jonathan Goldstein et John Francis Daley.

Sans atteindre le niveau du tandem Lord / Miller (La Grande Aventure LEGO), le duo s’est fait connaître avec Vive les vacances et surtout Game Night pour son approche à la fois parodique et respectueuse du genre qu’il touche, confondant le fond et la forme dans un délire méta qui ne s’expose pas. C’est ainsi que des férus de jeux de société se trouvaient malgré-eux mêlés à une intrigue policière aux airs d’Escape Game dans Game Night

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Soudain, Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs prend une toute autre dimension, bien plus délectable. Ce qu’on pensait idiot devient malin dès lors qu’on ne voit plus des acteurs en surjeu se noyant dans un univers auquel ils ne semblent pas appartenir, mais des joueurs novices incarnant des personnages préfabriqués dans un monde qu’ils découvrent. 

Un monde qu’ils vont parcourir au gré d’un maître du jeu s’amusant avec ses victimes inconscientes, les piégeant dans des règles aussi absurdes que furieusement drôles. Entre objets à récupérer, quêtes secondaires, jet de dés imaginaires (l’action pouvant être accomplie avec un malus), le film use de tous les codes du jeu de rôle sans jamais le surligner, laissant à son public connaisseur le soin de capter lui-même les clins d’oeil. Quel plaisir de voir Regé Jean-Page incarner littéralement un PNJ (personnage non joueur) avec son attitude si grave et solennelle, complètement en décalage avec son auditoire. 

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Loin de se contenter de s’amuser avec son matériau de base, il faut également reconnaître au long-métrage une ambition marquée, multipliant les lieux et les races sans se soucier du manque de budget ou de l’utilité de la scène. Loin de le desservir, cette générosité permet au contraire de créer un environnement vivant auquel on a envie d’adhérer. Ultime coup de cœur : le meilleur dragon du cinéma (hors animation) se trouve dans ce film. Il fallait que ce soit dit. 

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Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs se présente ainsi comme un Jumanji (la version avec Dwayne Johnson) sans la séquence d’aspiration dans le jeu. Comme un Coupez ! sans le retournement de situation explicatif. C’est un film qui respecte parfaitement son univers et qu’il l’use de façon ludique sans tomber dans le cynisme gras ou le manuel pour les nuls. Un divertissement assumé, décomplexé, absurde et respectueux. Qui dit mieux ? 

  • Regarder la bande-annonce du film : 

Donjons & Dragon & la suite ?

Vous l’aurez compris, on espère sincèrement que le film soit une réussite au box-office pour avoir peut-être la chance d’accoucher d’une suite avec la même équipe. 

En attendant, la licence Donjons & Dragons va continuer à faire parler d’elle puisque la plateforme de streaming SVoD Paramount+ a commandé en début d’année une série live de huit épisodes inspirée du jeu de rôle. À la barre, on retrouvera Rawson Marshall Thurber, scénariste et réalisateur du film Red Notice pour Netflix. On espère que le show sera aussi réussi que L’Honneur des voleurs

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