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Netflix : trois séries internationales ambitieuses à

Netflix : trois séries internationales ambitieuses à découvrir ce week-end

Netflix est maintenant présent dans 190 pays, et possède un catalogue séries international absolument foisonnant. A tel point que, parfois, les blockbusters en langue anglaise peuvent éclipser des efforts épatants, que les abonnés peuvent découvrir au détour d’une vignette de recommandation. La rédaction de CNET France, elle, fait la vigie et a déniché trois propositions aux qualités indéniables en provenance d’Israël, de Pologne et d’Allemagne. De quoi pouvoir les recommander à votre entourage si vous appréciez !

Notre sélection est : Elles Brillent, When Heroes Fly et Biohackers.

Quelles séries regarder sur Netflix ce week-end?

Une chronique d’époque douce-amère : Elles Brillent

Synopsis : Pologne, 1976. Trois femmes en quête d’indépendance, de liberté financière et d’amour se frayent un chemin au milieu des remous sociaux et politiques.

L’avis de CNET France : Gainsbourg faisait chanter à Jane Birkin « 69, année érotique ». Telle que décrite dans Elles Brillent, on pourrait affirmer que 1976 fut un été tout aussi érotique en Poméranie, littoral idyllique du nord de la Pologne marqué par des températures brûlantes. De quoi attirer les notables et jeunes en vacances sur les plages, pour des soirées bien arrosées, et ce malgré le joug communiste qui règne sur le pays. La révolution des moeurs se faisait aussi à l’abri des regards. C’est pourtant une vision bien moins connue que la série présente : celui de trois femmes en quête d’indépendance, ayant recours au travail du sexe pour diverses raisons. Dans le cas d’Helena (Magdalena Poplawska), c’est une monnaie de pouvoir et d’influence, qui lui permet de rester sous la protection intéressée de la sécurité d’Etat, qui lui fait jouer le rôle d’informante et d’espionne. Dans le cas de Pola (Wiktoria Filus), mère célibataire, elle essaie de faire chanter un bureaucrate pour récupérer sa licence d’entreprise, confisquée sous des prétextes flous et qui lui permettrait de démarrer une activité de vendeuse de shampooings. Et dans le cas de l’étudiante Marysia (Matylda Giezgno), c’est pour le goût du risque et du profit capitaliste. 

La réalisation teintée de couleurs vives, le suivi des corps en mouvement et la bande-son disco pétaradante sont la grande affaire de Elles Brillent. Les trois héroïnes se rencontrent très peu, mais offrent un regard très complémentaire d’un parcours semé d’embûches, sous le regard vitreux de personnages masculins très souvent présentés comme cadres d’un système, jaloux et retors. Jouer des rapports de force psychologiques va être crucial pour Helena, Pola comme pour Marysia ; on n’est jamais très loin de séries dramatiques ambitieuses comme The Girlfriend Experience. Même si la série ne s’interdit pas des embardées délirantes, comme une virée festive qui va tourner au pugilat dans le quatrième épisode, elle donne la part belle à trois performances de comédiennes bluffantes. Sans glorification ni pudeur mal placée, Elles Brillent compte parmi les meilleures réussites européennes de Netflix. Et ce, même si les 10 épisodes sont sortis dans la plus grande discrétion en plein hiver (décembre 2022). 

  • L’été éternel de Elles Brillent dans la bande-annonce (en VO) : 

 

Un thriller riche en émotions : When Heroes Fly

Synopsis : Des années après s’être brouillés, quatre anciens combattants israéliens se rendent ensemble en Colombie pour chercher une personne chère qu’ils croyaient morte.

L’avis de CNET France : When Heroes Fly, c’est d’abord l’histoire d’une fraternité perdue. Celle de quatre soldats : Aviv (Tomer Kapon), Dotan, surnommé Himmler à cause de son teint pâle (Michael Aloni), Azoulay (Dan Mor), et Benda (Moshe Ashkenazi), qui tombent dans un guet-apens tendu au Liban, et qui se solde par la mort de leur commandant. Dans la décennie suivante, les brouilles interviennent, Azoulay développe un syndrome post-traumatique, Benda une addiction à la drogue, et Himmler est atteint d’un cancer. Douze ans plus tard, la vision de Yaeli (Ninet Tayeb) l’ex-compagne de Azoulay, et la soeur de Dubi, un ami du quatuor en plein Bogota, alors qu’on la croyait morte dans un accident, va les réunir à nouveau. Ce qu’ils vont découvrir, loin de les mettre sur la piste de Yaeli, va les mettre en danger dans un pays dont, en dehors de Benda qui y a émigré, ils ne connaissent absolument rien. Mais qui va aussi les souder à jamais.

Loin d’une énième histoire de disparition ou d’un thriller à haute concentration en narcotrafiquants, When Heroes Fly est une histoire de fuyards rattrapés par leur réalité. Tout comme Yaeli, qui a été en Amérique du Sud seule après une rupture brutale alors qu’Azoulay était dans une spirale descendante, tous les personnages sont aux prises avec leurs démons. Que ce soit à l’époque de la quête de Yaeli, en 2018, ou lors de flashbacks nous ramenant 10 ou 12 ans en arrière. Fuir la maladie, leur responsabilité, leur futur ou encore un passé traumatique, les anciens compagnons d’arme sont incarnés par quatre comédiens très charismatiques : on comprend pourquoi la série a été couronnée à l’édition 2018 de Canneséries (Prix de la Meilleure Série). C’est la tension interne et les dialogues au cordeau, ainsi qu’une exposition de leurs blessures qui ne méprise jamais le public, qui font toute la solidité de cette série poignante, inspirée d’un livre du même nom. Un remake américain, Echo 3, est également disponible sur AppleTV+ depuis l’automne dernier. 

  • Les blessures vives et la fraternité de When Heroes Fly dans la bande-annonce :  

 

Un jeu futé du chat et de la souris allemand : Biohackers

Synopsis : Une étudiante en médecine intègre une prestigieuse université allemande pour mettre au jour une conspiration liant un professeur de biologie à une tragédie familiale.

L’avis de CNET France :  Si vous vous attendez à toutes sortes d’expériences foldingues et impressionnantes en investissant l’univers de l’Allemande Biohackers (qui compte deux saisons, diffusées en 2020 et 2021), passez votre chemin. A vrai dire, l’expérience grandeur nature vue dans le premier épisode est une catastrophe, similaire au pilote d’une autre série sur les dangers de l’évolution scientifique déraisonnable, Fringe : tout les passagers d’un wagon tombent en syncope, sous les yeux impuissants de l’héroïne Mia (la révélation Luna Wedler, grand atout de la série). Un désastre dans lequel elle pourrait bien avoir un rôle : quelques semaines auparavant, Mia a investi une université où exerce une professeure exigeante et de renommée mondiale, Tanja Lorenz (Jessica Schwarz). Cette dernière attend le meilleur de ses étudiants et n’hésite pas à prendre sous son aile quelques-uns comme assistants, comme Mia ou encore son compagnon Jasper (Adiran Tillmann) ; ses travaux sur les thérapies géniques accueillent des accolades en public, même aux dépens de l’éthique scientifique. En réalité, Mia cherche à faire la lumière sur le funeste destin de sa famille, qui a eu à faire avec Lorenz il y a quinze ans, ce qui la mènera à d’anciens collègues mis sur la touche.

Malgré le charisme de Luna Wedler, le cadre universitaire de Biohackers offre très peu de variantes inédites sur les dérives de la science et de la génétique dernier cri, et . Elle épingle ça et là les YouTubeurs de vulgarisation scientifiques mal intentionnés, mais reste un thriller bien emballé dont l’enjeu principal est d’arrêter une scientifique mégalomane. Son rythme assez court (6 épisodes dépassant à peine les 40 minutes) arrive à offrir un peu de divertissement. Elle peut même s’aménager quelques séquences plus légères, comme celles impliquant une des colocs prolixes et touche-à-tout de Mia, Chen-Lu (Jing Xiang). Une bonne surprise pour terminer votre week-end.

  • Découvrez la bande-annonce de Biohackers 

 

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