Une équipe chargée d’analyser les données radiologiques et magnétiques recueillies par Voyager 2, seule sonde à avoir observé le système d’Uranus en 1986, a découvert des éléments qui suggèrent la présence d’eau liquide sous la surface des lunes Miranda et Ariel (visibles ci-dessous).
De la matière libérée dans l’espace
Ils ont remarqué que ces deux satellites recouverts de glace projettent des particules dans le système d’Uranus. Les scientifiques ne peuvent pas encore affirmer avec certitude l’origine de ce phénomène, mais une piste envisagée est la présence d’eau liquide sous leur surface. Les scientifiques du Johns Hopkins Applied Physics Laboratory se sont notamment appuyés sur les observations relatives aux lunes Europe de Jupiter et Encelade de Saturne qui libèrent elles aussi des particules et abritent des océans sous leur surface.
Crédit image : observatoire de Cerro Paranal
« Il n’est pas rare que les mesures de particules énergétiques ouvrent la voie à la découverte d’un monde océanique », a déclaré dans un communiqué Ian Cohen, chercheur en sciences spatiales au Johns Hopkins Applied Physics Laboratory. « Depuis quelques années, nous affirmons que les mesures des particules énergétiques et des champs électromagnétiques sont importantes non seulement pour comprendre l’environnement spatial, mais aussi pour contribuer à la recherche scientifique planétaire dans son ensemble ».
Il est donc probable que les particules détectées par la sonde Voyager 2 il y a près de 40 ans, soient en fait des « panaches de vapeur similaire à ceux observés sur Encelade ». Un flux constant pourrait ainsi s’écouler dans l’espace, il est néanmoins nécessaire de récolter de nouvelles données pour en avoir le cœur net. « Nous pouvons toujours faire une modélisation plus complète, mais tant que nous n’aurons pas de nouvelles données, la conclusion sera toujours limitée », a déclaré Ian Cohen. Justement, une mission à 4,2 milliards de dollars vers Uranus est envisagée par la NASA pour la décennie 2030.
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