Mobilité

Facebook et Ray-Ban lancent des lunettes connectées, pour

Facebook et Ray-Ban lancent des lunettes connectées, pour quoi faire ?


Annoncées lors du Facebook Connect en septembre 2020, les

lunettes connectées
développées sous la marque Ray-Ban sont désormais disponibles aux
États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Italie, en Irlande et en
Australie au prix de 299 dollars. « Ce ne sont pas encore des lunettes de
réalité augmentée
», avait prévenu Mark Zuckerberg. « Elles sont sur le
chemin qui y mène
». Les Ray-Ban Stories permettent de prendre des photos et des vidéos de 30
secondes en appuyant sur un bouton. On peut écouter de la musique, des
podcasts et passer des appels. Elles intègrent aussi un assistant vocal
auquel on peut demander de prendre des photos et des vidéos en mains libres
en disant « Hey Facebook ».

Google et Snapchat s’y sont cassé les dents 


« Les Ray-Ban Stories sont une étape importante vers un futur où les
téléphones ne seront plus un élément central de nos vies et où vous n’aurez
pas à choisir entre interagir avec un appareil, ou interagir avec le monde
qui vous entoure
», estime Mark Zuckerberg. Les lunettes doivent être
rechargées toutes les six heures dans leur étui. Elles ne permettent pas de
naviguer sur Facebook, de faire des achats ou de jouer.

Le réseau social n’est pas le premier à se lancer sur le créneau des
lunettes connectées.

Google
,

Snap
et

Amazon
s’y sont essayé, sans succès fulgurant.

Apple

et Samsung travailleraient également sur des lunettes à réalité augmentée.


Mais selon les analystes, les lunettes connectées sont un marché encore
balbutiant. Dans un rapport publié l’année dernière, ImmersivEdge Advisors
prévoyait que les ventes annuelles de lunettes connectées atteindront plus
de 22 millions d’unités d’ici 2030. Pour mettre les choses en perspective,
les ventes mondiales de smartphones ont totalisé 1,3 milliard en 2020,
selon Gartner.


Outre leur pertinence, les lunettes connectées suscitent également des
inquiétudes quant à la vie privée, que

Facebook
n’a pas la réputation de respecter. Les défenseurs de la vie privée
craignent toujours que la technologie ne soit utilisée à des fins de
surveillance. En 2013, les Google Glass ont fait l’objet de critiques de la
part d’utilisateurs mécontents de la difficulté de savoir si l’appareil
enregistrait une vidéo.

facebook ray ban stories 1 


Quid de la vie privée ?


Facebook est bien conscient de la problématique de confidentialité que
posent ses lunettes et a choisi de jouer la retenue en termes de
fonctionnalités, même si le produit est équipé de deux caméras et de
microphones intégrés.


Par exemple, les Ray-Ban Stories ne font pas de reconnaissance faciale. Les
personnes qui les utilisent auront besoin d’une application Facebook View
distincte pour partager sur d’autres plateformes les photos et vidéos.
Facebook a délibérément laissé de côté le partage automatique, car
l’entreprise souhaite laisser aux utilisateurs le contrôle sur la
publication.


Le réseau social précise qu’il n’utilisera pas les médias enregistrés avec
les lunettes ou présents dans l’application View pour de la publicité
ciblée. Si les usagers choisissent de partager des photos et vidéos crées
via les Ray-Ban Stories sur Facebook, Instagram, WhatsApp ou d’autres
applications, ce sont les conditions de service de ces plateformes qui
s’appliqueront.


Les lunettes sont munies d’un voyant Led afin que l’utilisateur et les
personnes qui l’entourent sachent quand des photos ou vidéos sont
enregistrées. Facebook a inclus des conseils dans l’application View et sur
un site web afin de signaler les pratiques à éviter, comme l’enregistrement
dans les salles de bains ou au volant. « N’utilisez pas vos lunettes
intelligentes pour vous livrer à des activités préjudiciables comme le
harcèlement, l’atteinte au droit à la vie privée ou la capture
d’informations sensibles comme les codes pin
», peut-on lire notamment.


Facebook indique avoir consulté des groupes tels que le Future of Privacy
Forum, le National Network to End Domestic Violence et le LGBT Technology
Partnership dans le cadre du développement des Ray-Ban Stories. Malgré
cela, certains experts de la protection de la vie privée sont convaincus
que les lunettes Facebook pourraient être utilisées à mauvais escient d’une
manière que l’entreprise ne peut pas encore imaginer. « Inévitablement, ces
lunettes seront utilisées par les consommateurs de manière non prévue par
le fabricant
», pense Jeremy Greenberg, conseiller politique pour le Future
of Privacy Forum. « Ce sera vraiment aux développeurs de répondre à ces
utilisations alternatives en temps réel
».

facebook ray ban stories 2 


Selon les analystes, les fabricants de lunettes connectées sont confrontés
à un problème plus fondamental : la technologie n’est pas encore au
suffisamment au point pour susciter des usages vraiment pertinents. Le prix pourrait également inciter les acheteurs potentiels à y réfléchir à
deux fois avant d’en acheter une paire. Les Ray-Ban Stories peuvent
fonctionner comme des lunettes ordinaires ou des lunettes de soleil, mais
l’addition augmente en conséquence si l’on ajoute des verres correcteurs ou
polarisants.


Mais même si les Ray-Ban Stories font un flop, les analystes estiment que
Facebook en tirera de précieux enseignements utiles à ses autres
plateformes. « Pour une entreprise aussi riche que Facebook, il n’y a pas
beaucoup d’inconvénients », pense Lisa Ask, vice-présidente et analyste
principale chez Forrester. « C’est encore un peu le Far West en ce moment.
Personne n’a sorti de produit révolutionnaire ».




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : Scott Stein/CNET


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