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En six ans, No More Ransom a permis à 1,5 million de

En six ans, No More Ransom a permis à 1,5 million de victimes de retrouver leurs données

Image : Jon Moore / Unsplash.

Six ans après son lancement, l’initiative No More Ransom d’Europol vient de publier son bilan actualisé. Cette agence européenne, qui coordonne les polices de l’Union européenne, avait lancé ce projet en 2016 avec la police néerlandaise et des sociétés de sécurité informatique.

Selon Europol, avec plus de 10 millions de téléchargements, les 136 outils gratuits de décryptage ont permis à 1,5 million de victimes de remettre la main sur des données chiffrées par des cybercriminels. Le projet centralise désormais la riposte à 165 variantes de rançongiciels, ces programmes malveillants qui chiffrent vos données en vue d’extorquer une rançon.

188 partenaires

Dans son dernier communiqué de presse, Europol ne mentionne pas d’estimation des économies permises par les décrypteurs. Mais en conférence de presse, comme l’a rapporté ZDNet, l’agence a cependant évoqué un manque à gagner potentiel d’environ 1,5 milliard de dollars, soit autant d’euros. Une estimation qui est basée sur une rançon moyenne payée de 1 000 dollars.

« Plus de 188 partenaires du public et du privé ont rejoint le programme, fournissant régulièrement de nouveaux outils de décryptage pour les dernières souches de logiciels malveillants », se félicite également Europol. L’agence européenne souligne avoir ainsi en magasin des décrypteurs contre GandCrab, ou encore REvil/Sodinokibi.

En un an, 15 nouveaux décrypteurs ont été mis à disposition. Ces derniers mois, Emsisoft a par exemple publié à la fin décembre un outil contre NoWay. Cet éditeur a également publié des décrypteurs pour Diavol, Maze, Egregor et Sekhmet. La société Avast avait quant à elle sorti des parades à TargetCompany et à HermeticRansom.

Un train de retard sur les cybercriminels

Reste que si l’initiative est visiblement un succès, ce projet est par nature condamné à avoir un train de retard sur les cybercriminels. Les rançongiciels des gangs mafieux les plus actifs, comme Lockbit, n’ont ainsi pour le moment pas encore de parade. No More Ransom permet toutefois de bloquer les tentatives d’extorsion de criminels opportunistes ayant fait main basse sur d’anciens rançongiciels.

Ce qui explique l’appel d’Europol à d’abord tenter de prévenir le mal. « Le meilleur remède contre les rançongiciels réside dans la prévention », grâce à une série de bonnes pratiques, rappelle l’agence européenne. Celles-ci sont désormais bien connues, des sauvegardes des données à la vigilance face à l’hameçonnage en passant par une indispensable hygiène informatique.




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