L’agence spatiale européenne (Esa) a publié de nouvelles images de Mercure
après que la
sonde BepiColombo a effectué le troisième des six survols la planète la plus proche du
Soleil. Le 19 juin, le vaisseau spatial s’est approché au plus près de la
surface, à environ 236 km d’altitude.
BepiColombo a photographié le côté nocturne de
Mercure, révélant notamment un cratère d’impact de 218 km de large qui vient
d’être baptisé « Manley » en hommage à l’artiste jamaïcaine Edna Manley.
«
Lors de la planification des images pour le survol, nous avons réalisé
que ce grand cratère serait visible, mais qu’il n’avait pas encore de
nom
», explique David Rothery, professeur de géosciences planétaires à l’Open
University du Royaume-Uni et membre de l’équipe d’imagerie de BepiColombo.
«
Il (le cratère, ndlr) intéressera clairement les scientifiques de
BepiColombo à l’avenir, car il a excavé des matériaux sombres à faible
réflectance qui pourraient être des vestiges de la croûte primitive de
Mercure, riche en carbone. En outre, le fond du bassin à l’intérieur a
été inondé par de la lave lisse, ce qui témoigne de l’histoire
prolongée de l’activité volcanique de Mercure.
»
Prochain rendez-vous avec Mercure en 2024
Les images de
BepiColombo révèlent aussi la complexité topographique et les stigmates de l’activité
tectonique qui a façonné Mercure. «
La surface fortement cratérisée de Mercure témoigne de 4,6 milliards
d’années de bombardements d’astéroïdes et de comètes, ce qui, associé à
des curiosités tectoniques et volcaniques uniques, aidera les
scientifiques à percer les secrets de la place de la planète dans
l’évolution du système solaire
», explique Jack Wright, chercheur à l’ESA et spécialiste des planètes.
Plusieurs instruments scientifiques à bord de BepiColombo ont été activés
durant ce survol, afin d’analyser l’environnement magnétique, le plasma et
les particules autour de la sonde.
Le prochain survol de Mercure par la sonde de l’Esa aura lieu le 5
septembre 2024.
Images : Esa/BepiColombo/MTM, CC BY-SA 3.0 IGO
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