Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Clarisse Treilles et aujourd’hui je vais vous expliquer pourquoi, en France, on se prépare à affronter une véritable bataille pour les talents dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA).
L’intelligence artificielle s’invite aujourd’hui dans de nombreux secteurs d’activité, des services financiers aux soins de santé, en passant par les transports.
Les entreprises sont d’ailleurs très friandes des cas d’usages autour de l’IA. Certains par exemple au bénéfice de la relation client, comme la banque Société Générale, notamment, qui déploie depuis trois ans des chatbots.
Une demande supérieure à l’offre
Mais derrière chacune de ces innovations, des experts en IA sont à la manœuvre. Si leur popularité ne tarit pas, leur nombre devrait augmenter encore ces prochaines années. On prédit que d’ici 2023, 7 500 postes seront à pourvoir en France dans les métiers liés à l’IA. Une aubaine pour ceux qui possèdent un diplôme d’ingénieur en robotique, de data analyst ou encore de data scientist.
En revanche, les recruteurs ont plus de souci à se faire, car on voit d’ores et déjà que la demande excède l’offre. Et cela ne va pas en s’améliorant.
Dans son plan stratégique sur l’intelligence artificielle, le gouvernement français a bien identifié ce problème. Pour l’Etat, le coupable idéal, c’est bien le manque de formations.
Alors que faut-il faire ?
Dans cette bataille pour les talents, le gouvernement veut d’abord se concentrer sur les professions qui manquent le plus de main-d’œuvre en France, comme les data engineer.
Le gouvernement veut aussi développer les enseignements pluridisciplinaires à tous les niveaux. Le plan cible au moins 2 000 étudiants en premier cycle (c’est-à-dire BTS, DUT et licence), 1 500 étudiants au niveau master et 200 thèses supplémentaires par an.
Certaines initiatives vont déjà dans ce sens. Les écoles IA by Simplon de Microsoft délivrent par exemple un titre professionnel de développeur en IA, équivalent bac + 3, aux personnes en reconversion professionnelle ou aux décrocheurs scolaires. On compte aujourd’hui 24 formations de ce type dans 9 régions de France, chacune avec ses spécificités locales.
La bataille de l’IA se jouera sur les talents
D’autres initiatives plus académiques ont aussi fait parler d’elles, comme le partenariat entre l’Ecole polytechnique et Google. En 2018, l’école a lancé une chaire internationale d’enseignement et de recherche en intelligence artificielle, domaine de convergence entre informatique et mathématiques appliquées. L’objectif affiché était alors d’attirer des talents internationaux et former les chercheurs de demain…
Un défi bien ambitieux, quand on sait que les conséquences du déficit de formations sont exacerbées par la fuite des cerveaux à l’étranger. Tant que les bons éléments partiront à l’étranger en quête de meilleures opportunités de carrière, c’est tout l’écosystème qui en pâtira.
Le ministre Cédric O a résumé « la bataille pour l’IA » comme ni plus ni moins, « une bataille pour les talents ».
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