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Tout savoir sur Juice, la mission qui veut percer les

Tout savoir sur Juice, la mission qui veut percer les mystères de Jupiter et de ses lunes

Mise à jour du 11/04/2023

La sonde Juice doit décoller le 13 avril du port spatial européen de Kourou, en Guyane française, à bord
d’une fusée Ariane 5. Le lancement aura lieu à 14h15 (heure française) et l’on peut le suivre en direct depuis la chaine YouTube de L’Esa ou sur la web TV de l’agence spatiale européenne.

juice esa launch 

Esa

Le lancement de la mission Juice en direct

28 minutes après le décollage, la sonde Juice sera déployée dans l’espace. Cinq minutes plus tard, les contrôleurs de mission commenceront à recevoir des signaux et prendront le contrôle de l’engin spatial, précise l’Esa. Puis, entre 99 minutes et 17 jours après le lancement, les panneaux solaires, les antennes, les sondes et la perche magnétométrique de Juice seront déployés. La sonde pourra entamer son voyage vers Jupiter qui durera huit ans.

Article original

Balayée par des vents si froids que nous gèlerions probablement au premier
contact et possédant 79 lunes, Jupiter est une planète incroyable. Même son
énormité est à peine compréhensible. Prenez toutes les planètes de notre
système solaire, assemblez leurs masses, multipliez le tout par deux et
vous obtenez seulement une fraction de la taille de Jupiter.


La curiosité est grande autour de cett​​e planète et c’est pourquoi, en
avril 2023, l’Agence spatiale européenne (Esa) prévoit d’envoyer une sonde
spatiale pour rejoindre l’orbiteur Juno de la

Nasa
et étudier Jupiter de plus près. Elle a été baptisée Juice, ou

Jupiter Icy Moons Explorer
. «

Juice effectuera des observations détaillées de la planète gazeuse
géante et de ses trois grandes lunes océaniques – Ganymède, Callisto et
Europe – à l’aide d’une série d’instruments de télédétection,
géophysiques et in situ

», indique l’Esa dans la présentation de la mission. L’agence spatiale a
également détaillé cinq objectifs spécifiques auxquels elle souhaite
s’attaquer une fois que Juice aura atteint sa destination en 2031.


A la recherche de l’eau et de traces de vie


La première grande question à laquelle l’Esa va tenter de répondre concerne
Ganymède, Callisto et Europe. Ces trois lunes sont au cœur de la mission
Juice car elles sont susceptibles d’abriter de l’eau sur ou sous leurs
surfaces. Les astrobiologistes pensent qu’Europe, en particulier, contient
une grande quantité d’eau, synonyme de vie extraterrestre potentielle. Ce
qui amène à la question de savoir s’il y a eu de la vie sur l’une des lunes
de Jupiter ou même sur Jupiter. C’est peu probable en ce qui concerne cette
dernière étant donné qu’il n’y a ni terre ni eau. La planète est constituée
de gaz et de vapeur d’eau. Si vous essayiez de vous tenir debout sur
Jupiter, vous tomberiez tout simplement dedans jusqu’à ce que vous soyez
écrasé par la gravité de la planète concentrée vers le centre.


Pour en revenir à Europe, un monde glacé très proche d’une terre ferme, les
scientifiques la placent actuellement en tête de leur liste d’endroits où
nous pourrions trouver des preuves de vie extraterrestre. La Nasa est même
en train de concevoir Europa Clipper
, une sonde spatiale dédiée à la recherche de telles traces sur Europe.

esa juice jupiter 1 

Jupiter, au centre, et sa lune Europe, à gauche, vues à travers le filtre 2,12 microns de l’instrument NIRCam du télescope spatial James-Webb. NASA, ESA, ASC, et B. Holler et J. Stansberry (STScI)


La mission Juice va également s’intéresser à Ganymède avec cette question :
pourquoi est-elle la seule lune dans notre système solaire à posséder son
propre champ magnétique ? Le champ magnétique de Ganymède est si puissant
qu’il produit des aurores dans son atmosphère, de la même manière que le
champ magnétique de la Terre produit des aurores boréales lorsque des
électrons y sont emprisonnés.


Les premières réponses à partir de 2030


«

La visite de Juice sur Jupiter comprendra de multiples survols de ces
lunes océaniques, avant de culminer par une mise en orbite autour de
Ganymède. C’est la première fois qu’un vaisseau spatial sera en orbite
autour d’une lune du système solaire externe

», ajoute l’Esa.

esa juice jupiter 2 

Ganymède dans l’ombre de Jupiter, avec ses aurores lumineuses. NASA, ESA


L’agence spatiale veut aussi savoir si, et comment, l’environnement spatial
complexe de Jupiter a influencé la trajectoire ou les conditions de ses
lunes. Si Jupiter était un soleil, avec ses 79 satellites en orbite autour
d’elle, elle posséderait son propre système solaire.


Et enfin, la cinquième et dernière question à laquelle l’Esa va tenter de répondre est de savoir comment de telles boules de gaz
colossales ont pu naître. Si tout se déroule comme prévu nous aurons
peut-être quelques éléments de réponse durant la décennie 2030…




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : NASA, JPL-Caltech, SwRI, MSSS, Kevin M. Gill


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