Alors que le mouvement d’opposition à la réforme des retraites a marqué l’actualité quotidienne des derniers mois, trop peu de Français ont compris que la solution était ailleurs et que le Private Equity pouvait être l’un des remèdes ultimes au financement de leurs retraites. La réalité est sous nos yeux : notre système actuel par répartition a atteint ses limites. Dans son rapport annuel sur les « Evolutions et perspectives des retraites en France », le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le système sera globalement déficitaire sur les 25 prochaines années.
Dans quelles classes d’actifs investir ?
Plus que jamais, il est temps d’anticiper, de regarder sur le temps long pour se constituer un capital pérenne et diversifié. Et ce n’est clairement pas avec un fonds en euros qui affiche un rendement d’à peine 2 % que l’on financera nos retraites, quand l’inflation oscille entre 5 et 8 % par an. Après dix ans d’augmentation des prix, le marché immobilier connaît également une tendance à la baisse, impactée directement par la hausse des taux. Même constat pour les marchés cotés, soumis à une volatilité difficile à appréhender et directement tributaires des aléas économiques et des conjonctures géopolitiques mondiales. Les meilleurs experts s’attendent ainsi à des retours nets moyens de 4-5% sur les marchés actions, non ajustés de la volatilité. Il va donc falloir choisir d’autres pistes, moins volatiles et plus performantes pour se bâtir un patrimoine retraite. Et le faire en fonction d’objectifs à long terme que l’on peut se fixer, d’autant que la raison d’être du patrimoine retraite repose sur le temps long.
Construire son capital grâce au Private Equity
Les fonds de dotation des universités américaines nous montrent la voie : elles se sont bâties des portefeuilles long-terme autour d’expositions au Private Equity très significatives pour les institutions les plus prestigieuses (Harvard, Yale, Stanford), et ce depuis plus de 50 ans.
De leur côté, les investisseurs familiaux les plus fortunés allouent déjà plus de 25% de leurs actifs totaux en Private Equity.
Pendant ce temps-là, le client privé européen reste sur la touche : peu équipé, voire très peu exposé. Le taux de pénétration du capital-investissement en France est inférieur à 0,5% du patrimoine. Nous sommes donc clairement au début de l’ère du Private Equity à destination des particuliers et nous avons plus de 20 ans de retard sur nos concitoyens d’Outre-Atlantique.
Aujourd’hui, en tant que professionnels du Private Equity, nous avons la responsabilité de faire connaître la force de cette classe d’actifs éprouvée depuis 50 ans chez les plus grands institutionnels et surtout, montrer qu’elle est parfaitement adaptée pour se créer un véritable patrimoine sur la durée. Car lorsque l’on conjugue Performance et Temps Long, on obtient des Multiples de Mise incomparables aux autres classes d’actifs. Et ce, avec une volatilité assez faible, en tout cas beaucoup plus faible que ce que l’on trouverait sur les marchés cotés.
Encourager les pouvoirs publics à promouvoir le Private Equity
France Invest, l’Association française des investisseurs pour la croissance, l’annonce haut et fort : le capital-investissement a délivré en moyenne des performances de 12,5% sur ces 15 dernières années, surperformant ainsi toutes les autres classes d’actifs. Sur 20 ans cela permet de réaliser 10x la mise. De quoi faire rêver ! Le moment est peut-être venu pour les pouvoirs publics d’encourager le développement du Private Equity chez les clients privés et de nous aider à renforcer la pédagogie nécessaire autour de cette classe d’actifs encore méconnue. Une des raisons du faible taux d’équipement en Private Equity réside dans le fait que cette classe d’actifs était, jusqu’à récemment, inaccessible aux clients privés car le ticket d’entrée unitaire dans les meilleurs fonds mondiaux était de plus de 20M$. Mais le monde change et les lignes bougent. De nouveaux acteurs relèvent le défi de rendre accessible un portefeuille construit autour de fonds de Private Equity d’exception pour quelques milliers d’euros, éligibles en PER !Le sujet du capital-investissement comme outil pour investir dans l’économie réelle avec des sommes modestes commence à passionner ! Et nous pouvons nous en réjouir car nos retraites en auront plus que besoin.
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