Mobilité

Des astronomes pensent avoir découvert la plus jeune

Des astronomes pensent avoir découvert la plus jeune exoplanète à ce jour


Des astronomes ont annoncé que le plus grand radiotélescope du monde,
l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) situé au Chili,
pourrait avoir capté un signal provenant de la plus jeune exoplanète
découverte à ce jour.


Il s’agit d’un monde naissant dont on pense qu’il a une masse semblable à
celle de Jupiter et qui tourne autour de l’étoile adolescente AS 209, une
boule de gaz vieille de 1,6 million d’années qui flotte à environ 395
années-lumière de la Terre dans la

constellation de l’Ophiuchus
. Elle est également connue sous le nom de Serpentaire, en raison de la
ressemblance de la constellation avec un homme tenant un serpent.


Cependant, comme le note l’équipe dans son étude publiée dans


The Astrophysical Journal Letters
, nous ne sommes pas encore sûrs à 100% que ce bébé exoplanète existe
vraiment. Et même si c’est le cas, nous ne savons pas vraiment si c’est la
plus jeune de son espèce. Il y a une certaine marge d’erreur, ce qui
nécessite des recherches plus approfondies qui s’annoncent délicates en
raison du halo de gaz qui entoure cette exoplanète.

Le télescope spatial James-Webb va jouer un rôle clé dans cette enquête


Fait fascinant, ce « disque circumplanétaire » est la principale raison
pour laquelle les scientifiques pensent qu’une exoplanète se trouve à
proximité d’AS 209. Ces anneaux sont censés donner naissance à des lunes et
aider au développement des planètes naissantes lorsqu’elles deviennent des
corps solides. En réalité, ALMA pourrait avoir simplement détecté des
taches aléatoires de matière plutôt qu’un orbe complet à l’intérieur du
disque.


La bonne nouvelle, c’est que les astronomes disposent désormais d’un nouvel
instrument capable de plonger dans l’univers lointain et de percer les
voiles de gaz et de poussières épaisses : le

télescope spatial James Webb
de la Nasa.

 

Rendu artistique du télescope spatial James-Webb. Nasa


L’équipe en charge de l’étude de cette exoplanète supposée compte faire
appel au télescope pour, tout d’abord, confirmer l’âge d’AS 209. Ensuite,
James-Webb pourrait être capable de discerner si une planète est présente à
l’intérieur du halo de poussière. Si c’est le cas, son instrument de
spectroscopie infrarouge pourrait livrer des informations précieuses sur la
composition de cette exoplanète. En effet, contrairement aux images
ordinaires, les données spectrales offrent des informations sur la
composition chimique, le contenu des nuages atmosphériques et d’autres
caractéristiques de ce type. «

La meilleure façon d’étudier la formation des planètes est de les
observer pendant qu’elles se forment. Nous vivons une époque très
excitante à cet égard grâce à de puissants télescopes, tels que ALMA et
JWST

», a

déclaré
dans un communiqué de presse Jaehan Bae, professeur d’astronomie à
l’université de Floride et auteur principal de l’étude.

 



Les images scientifiques de la recherche montrent (à droite) des
émissions de lumière en forme de gouttes provenant d’espaces vides dans
le disque à sept anneaux hautement structuré autour de l’AS 209 (à
gauche). Ceci indique la présence possible d’une exoplanète. ALMA
(ESO/NAOJ/NRAO), J. Bae (U. Florida)


Si l’existence de cette exoplanète super jeune se confirme, cela pourrait
représenter un bouleversement énorme pour l’astronomie. En effet, au-delà
de son extraordinaire jeunesse, cette supposée exoplanète semble être une
anomalie parmi les quelque 5 000 identifiées à ce jour. En effet, le signal
qu’elle envoie à ALMA se situe à plus de 29,91 milliards de kilomètres de
son étoile hôte, ce qui, selon l’équipe, remet en question les théories
actuelles sur la formation des planètes. A titre d’exemple, la Terre n’est
qu’à environ 149 millions de km du Soleil.


De plus, il est fortuit que cette exoplanète potentielle soit enveloppée
par un disque circumplanétaire gazeux. Ce n’est qu’en 2019 que les
scientifiques de l’ALMA ont détecté pour la première fois ce phénomène, en
observant une autre jeune exoplanète, appelée PDS 70c. Selon un

article scientifique
paru l’année dernière, ce halo était probablement en train de former une
lune pour la géante gazeuse. Mais depuis lors, les experts n’en ont pas
trouvé beaucoup d’autres.

 



Rendu artistique du disque circumplanétaire découvert en 2021 autour
d’une jeune planète dans le système stellaire PDS 70. ALMA
(ESO/NAOJ/NRAO), S. Dagnello (NRAO/AUI/NSF)


Ces connaissances pourraient nous aider à extrapoler la dynamique ancienne
des planètes de notre système solaire, y compris la Terre, et nous
apprendre comment des lunes comme la nôtre se sont formées il y a très
longtemps. Décoder l’interaction entre ce disque et les exoplanètes
pourrait nous apprendre comment et pourquoi les atmosphères planétaires et
les environnements se forment.




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), A. Sierra (U. Chile)


Source link

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page