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Société Générale met le cap sur la data et l’intelligence

Société Générale met le cap sur la data et l'intelligence artificielle

Près de 62 % des clients européens de Société Générale sur la partie vente de détail passent aujourd’hui régulièrement par les canaux digitaux pour accéder à leurs services bancaires et effectuer des opérations courantes. Ce chiffre, en progression depuis 18 mois pendant la période Covid, est l’arbre qui cache la forêt de la transformation numérique entamée depuis 2017 par le groupe.

L’appétence pour le digital des clients, particuliers comme professionnels, et la nécessité de s’adapter à la concurrence, entraînent l’entreprise vers une stratégie « data-driven », où l’usage de la donnée devient central pour créer de nouveaux services, tout en améliorant l’existant et en transformant au passage les métiers et les process en profondeur.

A l’occasion de sa Techweek, Société Générale fait le point sur ses ambitions en matière de data et d’intelligence artificielle (IA). Au niveau global, l’entreprise déclare avoir déployé 330 cas d’usage arrivés à maturité, dont 170 sont fondés sur de l’intelligence artificielle. Selon les responsables du groupe, ces cas d’usage passés en production devraient générer près de 230 millions d’euros d’ici la fin de l’année 2021.

Un cloud de deuxième génération

« Nous avons beaucoup progressé pour bâtir un socle technologique plus adapté, et nous avons changé les infrastructures informatiques, avec des applications plus souples et plus modulaires. Mais il reste beaucoup à faire dans l’utilisation de la donnée », indique Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale, lors d’un point presse.

Le groupe entend poursuivre jusqu’en 2025 sa stratégie cloud first démarrée en 2017 sur la base d’un modèle hybride. Pour supporter cette transformation, le groupe a créé des entrepôts de données, et placé une partie de ses données sur le cloud public. Fin 2020, 80 % des serveurs étaient hébergés dans le cloud de première et seconde générations confondues. A horizon 2025, Société Générale souhaite que 75 % de son cloud soit de seconde génération, c’est-à-dire se basant sur les plateformes PaaS.

« L’idée est de réorienter l’ensemble de nos applications soit vers le cloud interne de seconde génération, ou alors vers le cloud public », indique Christophe Leblanc, responsable des ressources et de la transformation numérique. Dans trois à quatre ans, l’empreinte du cloud externe devrait alors représenter près de 25 % des infrastructures. A noter qu’AWS et Azure sont les deux cloud providers principaux du groupe sur la partie publique.

Christophe Leblanc ajoute que le cloud de confiance reste une option sur la table. « Nous irons peut-être sur le cloud de confiance pour les données de nos particuliers, et pour certains cas d’usage », dit-il. L’entreprise entend suivre de près la façon dont des sociétés comme Bleu vont se développer, et la façon dont elles vont facturer leurs services aussi. Toutefois, « une grande partie des applications et données resteront stockées sur le cloud interne », précise Christophe Leblanc.

Un actif technologique à la disposition des métiers

« Cet actif technologique est à la disposition des métiers pour se transformer », soutient Christophe Leblanc. Une transformation nécessaire, assure Claire Calmejane, directrice de l’innovation chez Société Générale, qui constate que les métiers se digitalisent en partie à cause de la pression des nouveaux entrants et des fintechs, dont les business models sont, selon la directrice de l’innovation, « très axés sur leur capacité industrielle à vendre de la donnée ».

Société Générale ne vend pas la donnée à des tiers, mais veut aussi générer de la valeur grâce à ses cas d’usage en data et en IA. « Nous regardons comment s’adapter aux offres des fintechs, qui utilisent la donnée pour faire de la personnalisation et des services en temps réel », explique Claire Calmejane.

Société Générale a par exemple créé des modèles de chatbot, comme Sobot depuis 2018, qui est proposé aux clients de la banque de détail en France pour faciliter la mise en relation. Cet assistant virtuel s’appuie notamment sur les technologies de speech-to-text et de traitement automatique du langage pour répondre plus efficacement aux questions qui sont posées.

Mais le groupe insiste aussi sur une IA responsable. Le groupe a notamment signé la Charte du Numérique responsable, de l’Institut du Numérique responsable, et mène en parallèle une réflexion autour de l’éthique et des biais dans les modèles d’IA.




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