Informatique

Semi-conducteurs : Un European Chips Act début 2022

Semi-conducteurs : Un European Chips Act début 2022

La Commission européenne va présenter au début de l’année prochaine un projet de loi sur les semi-conducteurs. Annoncé en septembre, ce texte vise à soutenir la souveraineté technologique de l’Union européenne.

Le texte inclura « un mécanisme de préférence européenne en cas de crise », indique le commissaire européen Thierry Breton, et ce en échange d’aides publiques.

« Dans le cadre du « chips Act » que je présenterai début 2022, l’Europe supportera les investissements, notamment de rupture, et plus largement l’ensemble du secteur, en assouplissant les règles de concurrence relatives aux aides d’Etat. En contrepartie de ce soutien public, nous instaurerons un mécanisme de préférence européenne en cas de crise », précise Thierry Breton dans une interview.

« Un enjeu d’équilibre des pouvoirs »

« Les semi-conducteurs sont aussi un enjeu d’équilibre des pouvoirs. Ce n’est pas du protectionnisme, mais de la souveraineté géopolitique », nuance le commissaire européen.

Le « European Chips Act » doit aider à compenser la pénurie chronique de puces qui bloque la production de voitures, d’ordinateurs, ou encore de smartphones. Mais il doit aussi aider l’Europe à devenir une puissance économique de ce secteur.

L’objectif de l’UE est de doubler les capacités de production de puces en Europe d’ici à 2030. De quoi, selon les projections, parvenir à produire 20 % des semi-conducteurs dans le monde. Le marché mondial des semi-conducteurs est estimé à 440 milliards d’euros.

L’exemple édifiant de Daimler Truck

En Allemagne, Martin Daum, patron de Daimler Truck, estimait ce week-end que la pénurie mondiale de semi-conducteurs affectera le chiffre d’affaires du groupe à hauteur de plusieurs milliards d’euros cette année. Et il s’attend à ce que le problème perdure en 2022, rapporte le magazine Automobilwoche.

Le premier constructeur mondial de véhicules utilitaires, qui sera scindé de Daimler et coté en Bourse de Francfort le 10 décembre, table sur le fait que Daimler Truck vendrait autour de 50 000 véhicules de moins qu’il n’aurait pu.

Au prix moyen de 100 000 euros par véhicule, cela signifierait une perte de revenu de plusieurs milliards d’euros.




Source link

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page