La société aérospatiale d’Elon Musk, SpaceX, a été pionnière dans l’atterrissage autonome de fusées orbitales grâce à des drones, et prévoit même d’attraper ses immenses boosters à l’aide de bras automatisés géants fixés à sa tour de lancement. Mais lorsqu’il s’est agi de négocier la mise en place d’un des boosters nouvelle génération pour un test de tir statique, l’entreprise futuriste a préféré la jouer vieille école.
La chaîne YouTube Cosmic Perspective, qui suit SpaceX de près, était présente dans les installations de la société à Starbase, au Texas, et a pu voir une équipe guider manuellement un booster Super Heavy 7 de 70 mètres de haut pour le mettre en place. Et là, il n’y avait pas de systèmes autonomes, de liaisons laser ou d’algorithmes d’autopilotage, il n’y avait qu’un groupe d’employés tirant à la corde, comme si ces derniers tentaient de contrôler un taureau énervé lors d’un rodéo.
La vidéo ci-dessous a été tournée il y a quelques jours, en préparation d’un essai statique réussi d’une version monomoteur de la fusée :
Une feuille de route encore longue
La fusée Super Heavy a déjà été testée auparavant, mais il s’agissait du premier test de ce type effectué à partir du support de lancement orbital réel, sur le pas de tir où nous sommes susceptibles de voir l’association d’une Super Heavy et d’un Starship effectuer leur premier voyage dans l’espace dans les semaines ou les mois à venir.
Jusqu’à mardi dernier, la base de lancement n’avait pas connu de tirs d’essai cette année. Elle a été inhabituellement calme, la société s’étant concentrée sur l’augmentation de la production du moteur Raptor, en attendant de recevoir les approbations réglementaires clés pour la première démonstration orbitale du vaisseau Starship.
En juin, la société a appris qu’elle pourrait réussir une étape importante, une évaluation environnementale obligatoire, mais à condition que SpaceX apporte des dizaines de modifications à son plan de mission.
L’administration fédérale de l’aviation doit encore délivrer une licence de lancement pour que Starship puisse aller dans l’espace, ce qui sera le dernier élément d’une longue liste de contrôles avant que la fusée conçue pour transporter des humains sur la Lune et sur Mars puisse enfin goûter à l’orbite.
Article de CNET.com traduit par l’équipe CNET France
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