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Objectif Lune : tout savoir sur le programme Artemis de la

Objectif Lune : tout savoir sur le programme Artemis de la NASA


Initié par le gouvernement de Donald Trump, la mission Artemis est un
ambitieux programme visant à renvoyer l’être humain sur la Lune, plus de 30
ans après la mission Apollo 17. Si l’objectif initial était de fouler le
sol lunaire d’ici 2024
, de nombreux événements ont perturbé le calendrier
initial, repoussant l’objectif prévisionnel.


Quel est le but de la mission ? Qui sont les partenaires ? Quelles sont les
difficultés rencontrées ? À quoi s’attendre dans les mois qui suivent ?
Nous avons résumé pour vous tout ce qu’il faut savoir sur la mission
Artemis.


L’objectif de la mission


Envoyer des êtres humains sur la Lune, la NASA sait le faire depuis 1969,
année ou Neil Armstrong et Buzz Aldrin foulèrent le sol lunaire pour la
première fois. L’objectif de la NASA pour la mission Artemis est bien
différent.


À l’issue des 37 missions prévues jusqu’en 2028, la NASA espère mettre en
place un poste avancé sur la Lune
servant de relai pour une exploration
spatiale plus lointaine. Pour y parvenir, l’agence doit résoudre plusieurs
problématiques comme la production d’énergie, ou l’alimentation en oxygène
et en eau.


Une des problématiques majeures pour l’exploration spatiale habitée est la
capacité d’emport des fusées (ou charge utile) et tout ce qui peut être
produit sur place permet d’emporter d’autres éléments. De plus, être capable de faire le plein en eau et en oxygène sur la Lune permet d’augmenter énormément la charge utile au décollage (puisque la gravité de la Lune est bien inférieure à celle de la Terre).


Concernant l’énergie, la NASA prévoit d’installer sa base au pôle sud de la
Lune qui profite d’un ensoleillement suffisant pour alimenter les panneaux
photovoltaïques. L’agence étudierait également la possibilité d’implanter
des mini-réacteurs nucléaires afin d’être entièrement autonome et de
disposer de toute l’énergie nécessaire.

nasa pole sud
 Illustration des astronautes au Pôle Sud de la Lune. ©NASA


Cet emplacement donnerait également accès à des réserves d’eau glacées qui
se cachent au fond des cratères
. À l’aide d’un robot conçu à cet effet,
l’agence pourrait extraire de l’eau liquide afin de répondre aux besoins
sur place.


Reste la problématique de l’oxygène. Selon les experts, le régolithe est
rempli d’oxygène et l’extraire permettrait d’assurer un apport en oxygène
plus que suffisant
(de quoi faire vivre 8 milliards de personnes pendant
environ 100 000 ans selon le rapport). Seul problème, cette extraction est
extrêmement énergivore, d’où la nécessité de trouver une alternative à
l’énergie solaire.


Le but de la mission est donc de permettre l’établissement d’une base
avancée, avec (idéalement) une présence humaine permanente. Afin d’assurer
la sécurité des personnes qui seraient amenées à remplir une telle mission et d’étudier les effets du rayonnement spatial,
la mission Artemis I dont le lancement est prévu lundi, enverra un CubeSat
dans l’espace lointain
avec, à son bord, des levures dont les mécanismes
biologiques sont proches de ceux des cellules humaines.


Qui participe à la mission


Pour réussir une mission d’une telle ampleur dans un délai imposé aussi
court, l’agence spatiale américaine, qui ne dispose pas des fonds
suffisants pour tout gérer de A à Z, a fait appel à de nombreux partenaires
comme SpaceX (qui doit s’occuper de l’atterrisseur lunaire), Blue Origin,
Dynetics, Lockheed Martin, Northrop Grumman.


Fabriqué par Boeing, c’est le lanceur SLS qui devra emporter la navette
Orion dans l’espace. Lors du premier vol prévu ce lundi, la navette n’emportera pas d’êtres humains, mais une liste complète d’objets ainsi que le
célèbre Shaun le mouton.

artemis shaun mouton big w770
©ESA/Aardman


Selon la NASA, même s’il est encore trop tôt pour connaître la composition
de l’équipage, la mission Artemis devrait permettre à deux astronautes, un
homme et une femme, de fouler le sol lunaire
. L’agence a également dévoilé
qu’un (ou une) astronaute du Canada serait du voyage et a également insisté
sur sa volonté d’ouvrir sa sélection aux personnes issues de minorités.


Parce rien ne se passe jamais comme prévu


Dans un projet d’une telle envergure, les grains de sable sont légion et
certains ont un impact significatif sur le calendrier. S’il est impossible
de lister l’ensemble des problèmes rencontrés par l’agence, deux d’entre
eux ont été particulièrement médiatisés
.


À l’origine, il était prévu que la NASA fasse appel à plusieurs partenaires
à la suite à d’un appel d’offres qui a finalement été remporté par SpaceX
seul (La NASA justifiant cela par le manque de budget alloué par le
Congrès). La réaction de Jeff Bezos a été immédiate et un recours a été
déposé auprès du Government Accountability Office
, ce qui a eu pour effet
de geler le versement des avoirs à SpaceX. Finalement, ce sont bien les
cinq partenaires évoqués
un peu plus tôt qui travailleront avec la NASA.


Loin de la bataille juridique, l’agence a également rencontré un problème
de taille avec l’élaboration des nouvelles combinaisons spatiales. Afin
d’assurer la sécurité des astronautes, la NASA a souhaité développer le
xEMU, une nouvelle combinaison qui a pris beaucoup de retard à cause de la
pandémie de COVID-19, mais aussi de problème de financement. Ne pouvant pas
être livrée en 2024, le planning initial de la mission ne pourra pas être
respecté et l’être humain ne pourra pas fouler la Lune avant 2025.


La NASA pourrait également subir des retards en fonction de l’activité
solaire
. En effet, notre étoile a entamé son 25e cycle d’activité de onze
ans en 2020 et selon l’intensité des pics, l’agence pourrait avoir à
adapter son planning afin d’assurer la sécurité des astronautes.


La prochaine étape


La prochaine grande étape de la mission Artemis est le lancement du
vaisseau Orion prévu pour lundi 29 août 2022 à 14 h. La NASA commencera son
live vers 12 h 30 (heure de Paris), que vous pourrez suivre en direct
ci-dessous.


La suite du programme


Une fois la mission Artemis I accomplie, la NASA se concentrera sur la
phase suivante, envoyer des êtres humains à bord du vaisseau Orion. Lors de
la mission Artemis II, la NASA enverra un équipage en orbite sans pour
autant le faire atterrir sur la Lune. Le but de ce premier vol habité est
de s’assurer que les différents systèmes fonctionnent parfaitement en vue
de la mission suivante. Aucune date n’est encore annoncée, mais si la
mission Artemis I se passe comme prévu, elle pourrait avoir lieu en 2024.


Prévue pour 2027, la mission Artemis III devrait voir le retour de l’être
humain sur la Lune
. Néanmoins, il est impossible à l’heure actuelle
d’affirmer que ce sera le cas, cette mission dépendant de nombreux
paramètres encore inconnus.


À noter également que si la NASA se concentre sur la Lune actuellement, le
regard de l’agence est bel est bien tourné vers Mars
qui est l’objectif
réel de ce programme spatial comme l’a précisé Reid Wiseman, astronaute en
chef au Johnson Space Center de la NASA.


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