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Notre avis sur Scream VI : la franchise est-elle

Notre avis sur Scream VI : la franchise est-elle définitivement morte et enterrée ?

Une saga peut-elle survivre à son créateur ? À en croire le box-office de Scream, simili reboot de la franchise, assumant désormais sa nature de cinquième épisode, il semblerait que la réponse soit un oui massif.  Avec 138 millions de dollars de recettes pour un budget de 24 millions, le public a répondu présent malgré l’absence de feu le réalisateur Wes Craven, père des quatre premiers films. 

De quoi pousser la Paramount à faire à nouveau confiance au duo de réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (Wedding Nightmare), toujours accompagné des scénaristes James Vanderbilt et Guy Busick, pour continuer sur leur lancée avec Scream VI

Changement de décor, annonce d’un Ghostface différent de ses prédécesseurs… Scream VI tient-il toutes ses promesses ? Voici l’avis de CNET France.

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Le Synopsis du film

Samantha Carpenter, sa sœur Tara et leurs amis survivants du dernier massacre en date de Woodsboro habitent désormais New York et tentent d’avancer malgré les traumatismes du passé. 
Sauf que ce passé n’a pas encore renoncé à les ajouter à son tableau de chasse et Ghostface les a suivi jusqu’à la Grosse Pomme. 

Pour le groupe, un nouveau jeu du chat et de la souris morbide commence et personne n’est à l’abri du tueur. 

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Quel est ton film d’horreur préféré ? Pas celui-ci. 

Le précédent opus de la saga a beau avoir ses fans, il lui manquait le recul nécessaire pour faire la différence entre ce que montraient les films de Wes Craven et ce qu’ils racontaient implicitement. Un peu comme si on avait crée Jurassic World en pensant que ce qui faisait la popularité de Jurassic Park pouvait se réduire à « parc et dinosaures »… Oups.

Boutade gratuite ? Pas vraiment, tant Scream (V) tombait dans le même piège que les autres « requels » (suite sous forme de remake) qu’il cherchait pourtant à moquer. Peut-on vraiment abaisser Scream à Ghostface et des blagues sur le cinéma d’horreur ? Si le cinquième épisode hésitait encore un peu, ce Scream VI tombe pleinement dans le piège. 

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Une amère déception, donc, puisqu’on a moins l’impression de regarder un film apportant sa pierre à l’édifice Scream qu’un long métrage utilisant bêtement les codes de la licence. Vulgairement, on pourrait résumer en parlant d’un métrage essayant de faire du Scream.

Un constat qui contraste avec les premières minutes pourtant, car elles tranchent réellement avec ce que l’on connaissait, promettant ainsi un sixième épisode plus fidèle à l’esprit de Wes Craven que son prédécesseur en questionnant son propre schéma

Il n’en sera rien. Le scénario de Scream VI prend tous les chemins balisés auxquels on pouvait s’attendre de sorte qu’on devine même la fameuse identité de Ghostface dès la moitié du film. Des facilités qu’on doit à une écriture robotique excluant toute déstabilisation. 

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Dès lors, le plus gros problème de ce métrage se situe au niveau des protagonistes dont les agissements ne répondent jamais à la logique la plus élémentaire, mais plutôt aux besoins du scénario

Là où la saga de Craven a toujours su faire évoluer ses personnages en les confrontant aux clichés du genre, ce Scream VI est une régression complète avec un casting utilitaire au possible, servant uniquement de chair à canon ou de notice explicative pour le spectateur. Le bon sens est définitivement la première victime du film. Il faut voir le bon côté des choses : on retrouve l’humour propre à la franchise, la différence étant qu’ici, la blague n’est pas volontaire.  

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Dommage, surtout lorsqu’on voit que la mise en scène se montre à la hauteur de nos espérances dès qu’il s’agit de jouer avec son tueur. Le tandem derrière la caméra s’amuse aussi bien avec les espaces confinés qu’avec le mobilier et aucun meurtre ne se ressemble, ni dans l’exécution, ni dans la violence graphique. Quant à New York, le déménagement est davantage un prétexte aux petits espaces qu’elle n’apporte une réelle plus-value, hormis une séquence dans le métro efficace. 

En bref, beaucoup de promesses non-tenues autour de ce Scream VI qui fanfaronne avec ses références et ses échanges « méta » (il faut le reconnaître) bien écrits pour camoufler son aspiration davantage marketing que créative. Scream VI nous prouve que, pour sauver la franchise, il faut appliquer la même solution que contre tous ses Ghostface : on retire le masque et on vise la tête. 

  • Découvrez la bande-annonce du film : 

Vers un Scream VII ?

Rien de certain à l’heure actuelle et il paraît évident que le destin de la franchise se retrouve désormais entre les mains du box-office. Mais si ce Scream VI connaît le même succès que les autres, alors on n’a que peu de doutes sur la mise en chantier d’un autre opus.

En attendant, les réalisateurs ont été engagés pour un remake de New York 1997, le film culte de John Carpenter. Au moins, ils connaissent déjà la ville. 


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