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Neptune et ses anneaux comme ne les avons jamais vus grâce

Neptune et ses anneaux comme ne les avons jamais vus grâce au télescope James-Webb


Tout le monde connaît la planète Saturne pour ses anneaux facilement
visibles. Ce que l’on sait moins, c’est que Neptune a aussi des anneaux.
Ils sont beaucoup plus petits et donc très difficiles à voir sans un
télescope surpuissant. Cette planète se trouve 30 fois plus loin du Soleil
que la Terre et n’apparaît aux instruments standards d’observation des
étoiles que comme une faible tache de lumière.


En 1989, la sonde Voyager nous avait offert un bel aperçu des anneaux de
Neptune. Et voici que

James-Webb
, la nouvelle star des télescopes spatiaux, a joué de ses instruments
sophistiqués pour immortaliser Neptune comme jamais.

 

L’image des anneaux de Neptune prise par la sonde Voyager en 1989


«

Cela fait trois décennies que nous n’avons pas vu ces anneaux ténus et
poussiéreux, et c’est la première fois que nous les observons dans
l’infrarouge

», s’est réjoui Heidi Hammel, experte du système Neptune et scientifique
interdisciplinaire pour le JWST. «

La qualité d’image extrêmement stable et précise de Webb permet de
détecter ces anneaux très peu lumineux si près de Neptune.

»


La profondeur de champ de

James-Webb
est telle qu’il a même immortalisé les galaxies en arrière-plan. L’image
nous les rend très proches alors qu’elles se trouvent en réalité à des
centaines de milliers d’années-lumière.

 

Sur cette image prise par la caméra proche infrarouge de James-Webb (NIRCam), un éparpillement de centaines de galaxies en arrière-plan, de taille et de forme variables, apparaît aux côtés du système de Neptune. La photo a été prise le 12 juillet 2022


La luminescence que nous observons dans l’image de Neptune capturée par
James-Webb n’existe que parce qu’elle est filtrée par les capacités
infrarouges du télescope. Il s’agit d’une représentation des longueurs
d’onde invisibles émises par le monde gazeux. Neptune a toujours sa teinte
bleue caractéristique provenant des éléments de la planète, comme le
méthane, mais le télescope ne peut pas nous les montrer car il n’a pas été
conçu pour cela. «

En fait, le gaz méthane est si fortement absorbant que la planète est
assez sombre aux longueurs d’onde du Webb

», explique l’Esa, «

sauf là où des nuages de haute altitude sont présents. De tels nuages
de méthane-glace sont proéminents sous la forme de stries et de taches
brillantes, qui reflètent la lumière du soleil avant qu’elle ne soit
absorbée par le méthane.

»

 

Le télescope spatial Hubble montre Neptune dans sa robe bleue tout en repérant deux tempêtes sombres sur la planète. La plus grande se trouve en haut au centre et la plus petite à droite. 


On distingue une fine ligne lumineuse encerclant l’équateur de la planète,
qui, selon l’équipe, pourrait indiquer une circulation atmosphérique liée
aux vents et aux tempêtes de Neptune. «

L’atmosphère descend et se réchauffe à l’équateur, et brille donc aux
longueurs d’onde infrarouges plus que les gaz environnants, plus froids

», explique la Nasa. Selon l’agence spatiale américaine, le pôle nord
présente également une « luminosité intrigante » et, au pôle sud,
une preuve supplémentaire de la présence d’un tourbillon à la surface de
l’orbe.


Enfin, sur les 14 lunes connues de Neptune, James-Webb en a repéré sept :
Galatea, Naïade, Thalassa, Despina, Proteus, Larissa et Triton.

 

Les sept lunes de Neptune repérées par James-Webb


Le contexte de cette image est incroyable. Si l’on fait un zoom arrière à
partir de Triton, de ces anneaux de Neptune délicatement poussiéreux et de
ces vortex polaires, il devient évident que ces détails cosmiques nous sont
visibles par pure coïncidence dans cette infime partie de l’univers.




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : Nasa, Esa, CSA and STScI


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