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Mission accomplie pour la Nasa : regardez les images du

Mission accomplie pour la Nasa : regardez les images du crash de la sonde Dart sur l'astéroïde Dimorphos


La sonde de la Nasa,

Dart
(Double Asteroid Redirection Test), a passé les 306 derniers jours à foncer
vers sa propre fin : un astéroïde de 160 mètres de diamètre connu sous le
nom de Dimorphos. L’agence spatiale américaine nous a fait vivre l’approche
finale de l’engin qui est allé s’écraser à la surface à 22 000 km/h. C’est
sans doute la première fois que les équipes en charge d’une mission
applaudissent à tout rompre en voyant un vaisseau spatial s’écraser. « Nous travaillons sur cette mission depuis au moins sept ans », a
déclaré Elena Adams, l’ingénieure du système Dart au JHUAPL, ajoutant : «

Le fait de voir cette mission se terminer de façon aussi parfaite
aujourd’hui est un sentiment incroyable

».


La mission Dart est le premier test d’une technologie de défense planétaire
qui pourrait un jour aider à protéger la Terre d’un astéroïde ou d’une
comète en le percutant afin de dévier sa trajectoire. Dart a été lancé en
novembre 2021 sur une trajectoire de collision soigneusement planifiée vers
une paire d’astéroïdes, connus sous le nom de Didymos et Dimorphos. Sa
trajectoire a été définie et surveillée par une intelligence artificielle
sans possibilité de correction de la part de l’équipe de Johns Hopkins, qui
a conçu, développé et géré l’engin.


Didymos et Dimorphos ne représentent aucune menace pour la Terre


Didymos et Dimorphos sont parfaits pour un tel test car ils ne représentent
aucune menace pour la Terre et se trouvent à l’endroit idéal pour être
observé au cours des prochains mois. Dimorphos, le plus petit des deux,
tourne autour de Didymos une fois toutes les 11,9 heures sur une orbite
quasi circulaire. En s’écrasant délibérément sur Dimorphos, la Nasa espère
pouvoir modifier légèrement l’orbite de cet astéroïde.


Les experts prévoient que l’impact modifiera la vitesse de Dimorphos d’une
minuscule fraction de pour cent. Cela paraît infime, mais dans la dynamique
orbitale, cela peut faire une grande différence dans le temps nécessaire à
Dimorphos pour effectuer une orbite complète autour de Didymos.


Si les scientifiques de la Nasa parviennent à démontrer que l’orbite a bien
été modifiée, cela prouvera que nous pourrions être en mesure de reproduire
la méthode pour des astéroïdes menaçant la Terre à l’avenir.

Dart mission dimorphos 1 

La dernière image complète de l’astéroïde Dimorphos, prise par l’imageur DRACO de la sonde Dart de la Nasa à environ 12 kilomètres de l’astéroïde et 2 secondes avant l’impact. L’image montre une zone de l’astéroïde de 31 mètres de large.


James-Webb va observer Dimorphos


Plus de deux douzaines de télescopes terrestres vont maintenant suivre le
couple d’astéroïdes au cours des semaines et des mois prochains pour tenter
de déterminer dans quelle mesure exactement l’impact a modifié l’orbite de
Dimorphos. Les scientifiques ne peuvent pas observer directement le petit
astéroïde depuis la Terre, située à 7 millions de kilomètres, mais ils
peuvent voir comment son orbite affecte la lumière provenant de Didymos.
Cela devrait leur permettre de savoir si la stratégie de l’impact a
fonctionné.


Des télescopes spatiaux vont également participer au suivi.
L’incontournable

James-Webb
sera de la partie pour observer l’impact et tenter d’obtenir des images de
l’évolution de la surface après la collision.


Les scientifiques pourront également étudier le site grâce aux images
renvoyées par un cubesat construit par l’agence spatiale italienne, qui a
pris place à bord de

Dart
. Baptisé LICIAcube, il s’est séparé de Dart il y a un peu plus de deux
semaines et a suivi le vaisseau spatial lors de son dernier plongeon. Il
prend déjà des photos de l’impact laissé sur Dimorphos, et nous ne
tarderons pas à voir ces images.


Dans un avenir plus lointain, le couple d’astéroïdes accueillera un autre
visiteur en 2024. Le satellite Hera de l’Agence spatiale européenne qui
viendra évaluer les dégâts causés par Dart. «

Nous entrons dans une nouvelle ère de l’humanité. Une ère dans laquelle
nous avons potentiellement la capacité de nous protéger contre l’impact
dangereux d’un astéroïde

», a conclu Lori Glaze, directrice de la division des sciences planétaires
de la Nasa.



Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : NASA/Johns Hopkins APL



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