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ChatGPT peut passer l’examen du barreau. Faut-il s’en

ChatGPT peut passer l'examen du barreau. Faut-il s’en inquiéter ?


OpenAI a annoncé que, grâce à une nouvelle mise à jour, son chatbot

ChatGPT
est désormais suffisamment intelligent pour non seulement réussir l’examen
du barreau, mais aussi se classer parmi les 10 % les plus performants. Il
est facile de réagir à cette annonce par la peur ou l’admiration. Mais le
fait que

ChatGPT
soit techniquement qualifié pour pratiquer le droit n’est pas
nécessairement un signe inquiétant. C’est peut-être même une bonne chose.


Il est utile de rappeler ce qu’est le principe d’une IA à grand modèle de
langage comme ChatGPT. Il s’agit d’une intelligence artificielle entraînée
à partir d’énormes quantités de données qui utilise ensuite un mécanisme
prédictif complexe pour générer des textes à consonance humaine.

ChatGPT
a impressionné pour avoir été capable de relever un défi d’un niveau aussi
élevé que l’examen du barreau. Pour autant, il ne s’agit pas d’un
changement de paradigme comme on pourrait le penser.


Les examens sont des performances. Ils ne testent pas le niveau de
connaissances des étudiants, mais plutôt la quantité d’informations qu’ils
peuvent emmagasiner et restituer. Une grande partie de ces informations est
ensuite oubliée. Les examens s’apparentent davantage à des tests
d’engagement qu’à des tests de connaissances. Bien sûr, les humains ne
peuvent rivaliser avec les logiciels lorsqu’il s’agit d’agréger des
informations. Mais ce n’est pas la raison d’être d’un examen.


Quand la calculatrice faisait trembler les enseignants


ChatGPT a effrayé de nombreux enseignants. Les élèves de New York et de Los
Angeles n’ont pas le droit d’utiliser le chatbot, tout comme les élèves de
nombreux lycées australiens. Des universités prestigieuses, dont Oxford et
Cambridge, ont également interdit l’utilisation de ChatGPT. En France,
Sciences Po Paris a fait de même.


L’inquiétude du monde enseignant face aux nouvelles technologies ne date
pas d’hier. Dans les années 1970, certains craignaient que les
calculatrices ne ruinent les mathématiques, alors qu’en fin de compte,
elles ont facilité l’enseignement d’équations plus compliquées. Une IA
comme ChatGPT peut faire beaucoup de devoirs, mais

Google
aussi. L’IA est plus sophistiquée et spectaculaire, mais ce n’est pas une
nouvelle menace. Les enseignants demandent maintenant aux élèves de ne pas
tricher en utilisant ChatGPT, tout comme ils ont fait la chasse aux devoirs
rédigés avec Wikipédia.


Il est irréaliste de demander cela, tout comme il est irréaliste d’attendre
des élèves qu’ils ne profitent pas de ChatGPT et du flot de services qui
sont sur le point d’être proposés par Google,

Microsoft
et Meta. Même si une telle règle pouvait être appliquée, elle serait
contre-productive. Si l’IA doit faire partie de nos vies, il vaut mieux que
les étudiants trouvent la meilleure façon de travailler avec elle plutôt
que contre elle.


Après des années de débat autour de l’intelligence artificielle, ChatGPT a
renforcé l’idée que l’IA bouleversera probablement de nombreux secteurs.
Mais cette perturbation peut être synonyme de changement plutôt que de
destruction. Dans de nombreux cas, cette évolution sera bénéfique. Le
secteur de l’éducation est le candidat propice car il peut être stimulé par
l’IA sans risque de licenciements massifs étant donné le statut protégé des
enseignants. La question est de savoir si les écoles secondaires, les
collèges et les universités s’adapteront à ce défi.




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : NurPhoto/Getty


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