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Drones contre corbeaux : la tenace inimitié des volatiles au

Drones contre corbeaux : la tenace inimitié des volatiles au progrès technique

C’est un épisode digne du film à suspens The Birds, d’Alfred Hitchcock, qui se déroule dans le ciel australien. Il y a quelques jours, le Canberra Times racontait comment des corbeaux s’en sont pris à des drones de livraison opérés par Google.

Les attaques répétées ont conduit Wing, le service de livraison par drone détenu par Alphabet, à suspendre ses vols au-dessus de la zone. L’opérateur a déclaré qu’elle attendrait que les chercheurs évaluent le comportement des oiseaux, avant de reprendre les livraisons à domicile.

Wing était pourtant bien parti dans le monde de la livraison par les airs. La filiale de Google a franchi fin août la barre des 100 000 livraisons. Les drones de Wing ont une portée de 9,66 kilomètres, et la société affirme pouvoir livrer des colis pesant jusqu’à 1,2 kg dans les six minutes suivant le déploiement du drone. Le service de livraison par drone de la société est actuellement disponible à Logan, ainsi qu’à Helsinki, en Finlande, et à Christiansburg, aux Etats-Unis.

Plus de la moitié des livraisons effectuées par Wing sont réalisées à Logan, en Australie, où la société a lancé une première expérimentation il y a de cela deux ans. Cet incident de corbeau vient donc marquer un coup d’arrêt à sa stratégie de développement.

Quand les drones sont pris en chasse par les volatiles

Si cette actualité a pu surprendre certains observateurs, ce n’est pourtant pas la première fois que des oiseaux attaquent des drones en vol. L’histoire se répète, seules les circonstances changent.

La Police parisienne en a fait les frais, il y a deux ans, quand des goélands se sont attaqués aux drones des forces de l’ordre. Plusieurs drones de la préfecture de Police de Paris ont fait face à des attaques de goélands de grande envergure. Une dizaine d’incidents auraient été signalés par les services de police, gênant notamment la surveillance de manifestations sur le bitume parisien.

Ces incidents font reconsidérer l’usage d’engins volants en zone urbaine. Le risque de ce type d’attaques serait de voir un drone chuter, et entrer en collision avec des personnes évoluant sur l’espace public.

Les oiseaux sont certes une source de danger potentiel, mais leur animosité pour les drones peut également servir. En 2017, on rapportait dans les colonnes de ZDNet que l’armée française entraînait des aigles royaux à la chasse aux drones légers sur la base 118. Pour l’exercice, les serres des rapaces étaient même équipées de gants en fibre de kevlar pour assurer une meilleure prise.

Les volatiles peuvent aussi inspirer directement les créateurs de drones, comme ce projet de drone développé par les scientifiques du laboratoire des systèmes intelligents d’EPFL (l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse). Les drones nouvelle génération reprennent la forme des ailes et de la queue des oiseaux de proie, ainsi que leur comportement de vol. Le résultat est un drone plus rapide que la plupart des drones à voilure fixe, mais qui offre une agilité qui le place dans la catégorie des quadricoptères.




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