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Le marché des éditeurs de logiciels en France s’est montré

Le marché des éditeurs de logiciels en France s'est montré plutôt résilient en 2020

Dassault Systèmes, Ubisoft et Criteo dominent le classement général des éditeurs de logiciels en France, présenté ce mois-ci par Numeum et le cabinet EY. Le secteur du logiciel a fait preuve de résilience l’an passé, malgré la crise sanitaire. Il pèse au total 17,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en progression de 9 % par rapport à 2019.

Même si les éditeurs sont globalement restés rentables, le rapport observe que les entreprises françaises ont vu leur croissance se ralentir en 2020, à l’exception des éditeurs de plus de 100 millions d’euros, qui représentent 9 % des éditeurs au total.

Hors contribution des trois leaders du marché, « la croissance du chiffre d’affaires et des effectifs a légèrement marqué le pas en 2020, tout en se maintenant à un niveau élevé », analyse Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude.

Top250 logiciel
Extrait du Top 250 des éditeurs de logiciels français en 2021. Capture écran des 19 premiers du classement.

Les chiffres du secteur laissent toutefois entrevoir un rebond en 2021, notent les auteurs de l’étude. « Plus de 56 % des éditeurs de notre panel tablent sur une croissance supérieure à 10 %, et 85 % des éditeurs de notre panel prévoient également d’embaucher pour l’année en cours », précise Jean-Christophe Pernet.

Le modèle SaaS de plus en plus plébiscité

Les éditeurs sectoriels de logiciels continuent de dominer le panel en termes de chiffre d’affaires généré, mais aussi en nombre de sociétés. Selon l’étude, Dassault Systèmes et Criteo, à eux seuls, contribuent à hauteur de 53 % de cette catégorie. Le segment particuliers et jeux, dominé par Ubisoft, connaît également une forte accélération en 2020 (+ 35 % versus – 9 % en 2019). Cette catégorie de logiciels génère un chiffre d’affaires global de 3,2 milliards d’euros.

Tous secteurs confondus, le modèle SaaS est de plus en plus plébiscité par les éditeurs. Un peu moins de la moitié (43 %) du chiffre d’affaires de l’édition est réalisée en SaaS (+ 3 points par rapport à 2019). En 2010, l’année de la première édition du Top 250, le chiffre d’affaires SaaS représentait seulement 10 % de l’activité.

C’est donc désormais considéré comme un « standard du marché », évoque le rapport. Cela entraîne notamment, chez les éditeurs, une reconsidération de leurs critères de suivi de performance. Ils intègrent davantage de mesures telles que le revenu mensuel récurrent (ARR ou MRR) et le taux de non-renouvellement des contrats (churn), mentionne l’étude.

Des difficultés à recruter, surtout chez les dev

Les effectifs continuent globalement de croître, mais à un rythme moins élevé qu’en 2019. Et quelque 16 700 emplois nets ont été créés entre 2018 et 2020 chez les éditeurs pure players, évoque le rapport. Les feux semblent au vert pour espérer que la croissance des effectifs reparte en 2021, même si des difficultés de recrutement persistent. Selon les chiffres du secteur, les difficultés à recruter gênent plus de 70 % des éditeurs dans leur développement. Ce sont notamment les profils de développeurs qui viennent à manquer.

Autre tendance observée : l’internationalisation des entreprises. La part du chiffre d’affaires réalisé hors des frontières est passée à 59 % en 2020, gagnant ainsi deux points par rapport à l’année précédente. Si la France reste le premier pays contributeur en matière de chiffre d’affaires pour 85 % des panélistes, près d’un tiers (34 %) des éditeurs identifient le marché américain comme un relais de croissance.

Le dynamisme du capital-investissement est également à souligner, puisque 30 % des éditeurs du panel ont recours au capital-investissement français et 13 % étranger. Certaines levées de fonds ne sont d’ailleurs pas passées inaperçues, comme celle de Sorare (618,2 millions d’euros), de Mirakl (472,8 millions d’euros) ou encore de Contentsquare (408 millions d’euros).




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