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Avec le processeur neuromorphique Loihi 2, Intel accélère

Avec le processeur neuromorphique Loihi 2, Intel accélère ses efforts visant à construire des puces semblables au cerveau humain


Intel vient de dévoiler son nouveau processeur neuromorphique

Loihi 2
, qui marie l’électronique conventionnelle avec l’architecture du cerveau
humain. Selon le fondeur, cette puce est environ 10 fois plus rapide que la
précédente grâce à la multiplication par huit du nombre de neurones
numériques qui imitent la façon dont le cerveau traite les informations.
Les possibilités de programmation de la puce ont été également améliorées
afin de faciliter le travail des chercheurs.


Loihi 2 a été conçu à l’aide d’une version de préproduction du processus de
fabrication Intel 4, une méthode qui sera utilisée pour produire ses
processeurs grand public qui arriveront en 2023. Le processus Intel 4
permet de graver des composants électroniques de manière plus dense. Pour
le Loihi 2, il s’agissait de faire tenir un million de neurones numériques
sur une puce de 30 millimètres carrés.


Les puces neuromorphiques Loihi sont particulièrement efficaces pour
repérer rapidement les entrées sensorielles telles que les gestes, les sons
et même les odeurs, explique Mike Davies, responsable du groupe Intel Labs.
Certaines expériences ont porté sur la peau artificielle qui pourrait
donner aux robots un meilleur sens du toucher.


Loihi 2 est composé d’un million de neurones numériques

intel loihi 2 1 

L’informatique neuromorphique diffère de l’intelligence artificielle car
elle se concentre davantage sur les caractéristiques physiques de la
matière grise humaine. Les processeurs neuromorphiques sont également très
différents des puces conventionnelles. Ainsi, Loihi 2 stocke des données en
quantités infimes réparties sur son réseau de neurones, et non dans une
grande banque de mémoire, et il n’y a pas d’horloge centrale pour
synchroniser les étapes de calcul sur la puce.


Vous ne trouverez pas le Loihi 2 dans votre téléphone ou votre ordinateur
portable. Il est plutôt destiné aux centres de R&D des constructeurs
automobiles, des laboratoires nationaux et des universités. Par exemple, le
réseau ferroviaire allemand Deutsche Bahn teste actuellement sa capacité à
optimiser les horaires des trains.



Intel
n’est pas le seul à développer ce type de processeur. En Europe, le Human Brain Project
intègre l’informatique neuromorphique dans ses travaux. La façon dont le
sang circule dans le cerveau a inspiré

IBM
pour alimenter et refroidir les puces avec des liquides dans une batterie à
flux. Samsung a utilisé la puce neuromorphique TrueNorth d’IBM pour recréer
la vision.


Des neurones moins nombreux mais plus intelligents


Le Loihi 2 d’Intel est composé d’un million de neurones numériques qui
peuvent être connectés de n’importe quelle manière. Pour le faire
fonctionner, il faut configurer les connexions appropriées entre les
neurones. Cette conception signifie que la puce nécessite très peu
d’énergie lorsqu’elle est inactive et qu’elle peut traiter les données très
rapidement à la demande, explique

Intel
.


Le million de neurones que contient une puce est loin des milliards que
compte un cerveau humain. Mais Intel essaie de rendre chaque neurone plus
intelligent qu’une cellule biologique. Par exemple, dans le cerveau humain,
les signaux électriques sont soit totalement activés, soit totalement
désactivés. Dans les puces Loihi, Intel peut attribuer une force différente
à chaque signal, ce qui augmente la sophistication du traitement. Par
ailleurs, les processeurs Loihi peuvent être interconnectés afin
d’augmenter la capacité de calcul. La nouvelle version dévoilée par Intel
améliore notamment la mise en réseau en raccourcissant les voies de
communication entre les neurones.




Article de CNET.com adapté par CNETFrance


Image : Intel


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