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La Russie exclue de la « cyberalliance » montée par Washington

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Washington cherche à mettre au point une alliance internationale contre le piratage informatique. La Maison blanche a organisé ce jeudi une réunion avec des ministres et des responsables de 30 pays et de l’Union européenne pour discuter de la manière de lutter contre les ransomwares et autres cybermenaces.

Cette série de réunions de deux jours vise à trouver une réponse à la menace des rançongiciels. Elle fait suite aux appels lancés par le président américain Joe Biden à la Russie, pour que celle-ci tienne les groupes de ransomware basés en Russie pour responsables de leurs attaques, au lieu de fermer les yeux tant qu’elles n’attaquent pas les organisations russes.

La Russie elle-même est notablement absente du groupe dirigé par la Maison blanche, et n’a pas été invitée. En juin, le président américain avait déclaré au président russe Vladimir Poutine que 16 entités d’infrastructures critiques américaines devraient être interdites aux attaquants de ransomware opérant depuis la Russie.

Une « cyberalliance » contre les ransomwares

L’objectif des discussions est de définir une approche internationale pour perturber et, à terme, mettre fin aux attaques par ransomware. Au cours de ces deux jours de discussions virtuelles, l’Inde mènera jeudi des discussions sur la résilience, tandis que l’Australie se concentrera sur la manière de perturber les cyberattaques.

La contribution du Royaume-Uni porte sur la monnaie virtuelle, tandis que l’Allemagne discute de la diplomatie. La France participe également à cette « cyberalliance » aux côtés du Canada, du Brésil, du Mexique, du Japon, de l’Ukraine, de l’Irlande, d’Israël et de l’Afrique du Sud.

Bien que les responsables russes n’aient pas participé à la réunion, un porte-parole de la Maison blanche a déclaré que les Etats-Unis étaient en discussion avec la Russie par l’intermédiaire du groupe d’experts Etats-Unis-Kremlin, dirigé par la Maison blanche et créé par Joe Biden et Vladimir Poutine.

Des cyberattaques qui perturbent des infrastructures critiques

L’une des attaques de ransomware les plus perturbatrices pour les infrastructures américaines a été menée contre le fournisseur d’énergie Colonial Pipeline.

Cette dernière avait interrompu la distribution de carburant sur la côte est des Etats-Unis pendant une semaine en mai. L’entreprise aurait payé l’équivalent de 4,4 millions de dollars en bitcoins pour obtenir un outil de déchiffrement des attaquants. Le FBI a attribué l’attaque Colonial à DarkSide, qui s’est déconnecté peu après mais a refait surface en juin, selon Mandiant, l’unité de réponse aux incidents de FireEye.

DarkSide est l’un des nombreux groupes de ransomware qui opèrent en tant que fournisseur de services, permettant à d’autres cybercriminels d’utiliser son logiciel pour extorquer des cibles. D’autres, dont Revil, volent des données et menacent de les divulguer en ligne si la rançon n’est pas payée.

Renforcer les « cyberdéfenses collectives »

L’autre grande menace dont Joe Biden s’est inquiété est celle des cyberattaques menées par des Etats-nations, comme les attaques de cette année contre les serveurs de messagerie Microsoft Exchange, que les responsables britanniques et américains ont attribuées à des pirates informatiques parrainés par l’Etat chinois, surnommés Hafnium par Microsoft.

Cette semaine, Microsoft a indiqué que les pirates soutenus par le Kremlin étaient de loin les attaquants les plus prolifiques. Le message de la Maison blanche est que les nations doivent coopérer pour renforcer les « cyberdéfenses collectives » contre les cyberattaques criminelles et parrainées par des Etats.

« Nous avons travaillé avec nos alliés et nos partenaires pour tenir les Etats-nations responsables de la cyberactivité malveillante, comme en témoigne le soutien international le plus large que nous ayons jamais eu pour attribuer les cyberactivités malveillantes de la Russie et de la Chine au cours des derniers mois », a déclaré un responsable de la Maison blanche lors d’un point presse.

Source : ZDNet.com




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