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La pollution par les incendies de forêt liée à au moins 33 000 décès

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Pompier en feu de forêt

Un pompier lutte contre un incendie de forêt à Guadalajara, au Mexique, le 24 avril 2012

HECTOR GUERRERO/AFP via Getty Images

Des feux de forêt semblables à ceux qui régions dévastées de la Grèce, de la Sibérie et de l’Amérique du Nord cette année font également des ravages invisibles mais mortels sur la santé humaine. La proportion de décès liés à une exposition à court terme aux fumées dégagées par les incendies est presque aussi élevée que celles dues aux vagues de chaleur, suggère une nouvelle estimation.

« C’est un peu une surprise car les feux de forêt ne sont pas très fréquents. La fumée est un problème grave [for public health], » dit Yuming Guo à l’Université Monash de Melbourne, en Australie.

Guo et ses collègues ont comparé les données sur les décès quotidiens de toutes causes dans 749 villes de 43 pays entre 2000 et 2016 avec une modélisation de l’exposition de ces personnes aux minuscules particules (PM2,5) libérées par les incendies de forêt. Ils ont lié 33 510 des 65,6 millions de décès au total par an à la pollution par les incendies de forêt, soit 0,62% de tous les décès, après ajustement pour d’autres explications possibles telles que la température. En revanche, les décès liés à la chaleur sont estimé à environ 0,91 pour cent des décès.

Le Guatemala a enregistré le pourcentage le plus élevé de décès liés aux PM2,5 libérés par les incendies, à 3,04 %, suivi de la Thaïlande, du Paraguay, du Mexique et du Pérou. Les États-Unis avaient un pourcentage relativement faible, à 0,26 pour cent, tout comme la Grèce à 0,33 pour cent, malgré les récents incendies de forêt dans ces pays.


Cependant, le nombre absolu de décès dans le monde liés à la fumée des incendies de forêt est probablement une sous-estimation importante, car l’analyse n’inclut pas de nombreux pays régulièrement en proie à la pollution par les incendies de forêt, comme l’Indonésie et la Malaisie. Une surveillance plus étendue des PM2,5 au sol aiderait à dresser un chiffre plus précis, explique Guo.

UNE étude séparée par Guo et une autre équipe, examinant l’impact de la pollution par les incendies de forêt au Brésil sur différents groupes d’âge, suggère que les enfants et les personnes âgées sont plus vulnérables à ses effets. Guo dit que les gouvernements devraient concentrer les ressources sur ces groupes pendant les saisons des incendies.

La nouvelle recherche offre une autre raison de lutter contre le changement climatique, car elle alimente les incendies de forêt, explique Guo. « L’essentiel est de réduire les feux de brousse, et cela signifie une réduction de nos émissions de CO2. »

Référence de la revue : Lancet Santé Planétaire , DOI : 10.1016/S2542-5196(21)00173-X

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