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Il y a de moins en moins de pirates en Europe selon une

Il y a de moins en moins de pirates en Europe selon une étude officielle

L’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a mené une étude d’envergure de janvier 2017 à décembre 2020 sur les habitudes des citoyens européens en ce qui concerne la consommation de contenus piratés.

Pour cela l’EUIPO s’est intéressée aux films, séries, programmes télévisés ainsi qu’aux musiques. Que ce soit le téléchargement direct, le torrent, l’extraction ou le streaming, l’étude balaye aussi large que possible pour être au plus proche de la réalité des faits.

La consommation divisée par 2

En trois ans, les internautes auraient réduit de 50,4 % leur consommation de contenus piratés passant de 11,7 téléchargements par mois à 5,9. Cette baisse ne s’est pas faite d’un coup, mais plutôt de façon progressive, même si l’apparition du Covid en 2019 a mis un coup de frein temporaire à cette tendance.

L’offre légale, que ce soit en musique ou en vidéo s’est largement étoffée ces dernières années. Un abonnement à Deezer ou Spotify vous donne un accès illimité à une immense bibliothèque musicale pour un prix inférieur à celui d’un CD tandis que pour celui d’un Blu-ray, il est possible de s’abonner à plusieurs plateformes de streaming.

Dans ces conditions, le piratage et les risques que cela implique (en termes de virus par exemple) deviennent de moins en moins intéressant. A noter que l’étude ne parle pas d’un fléau rencontré par les plateformes de streaming : le partage de mot de passe. Bien que non référencé dans l’étude, ce phénomène peut également être considéré comme une forme de piratage.

Les derniers foyers de piratages

Grâce à l’étude, il est possible de se rendre compte qu’avec une offre appropriée, les internautes sont prêts à payer pour le contenu qu’ils souhaitent regarder. La diversification de l’offre légale semble donc être le meilleur moyen de lutter contre le piratage.

Il reste néanmoins quelques problèmes à régler avant d’assister à une quasi-disparition du téléchargement illégal. Le premier concerne les programmes télévisés et surtout le streaming de grands événements sportifs (notamment le football). En 2020, sur les 5,9 contenus téléchargés, 4,1 appartenaient à cette catégorie contre 1,2 pour les films et 0,6 pour la musique.

Bien que des offres existent, elles ne semblent pas être suffisamment intéressantes pour le public. En France, par exemple, regarder la ligue 1 avec Amazon nécessite de s’acquitter d’un abonnement additionnel à celui d’Amazon Prime.

En ce qui concerne les films, c’est la chronologie des médias qui pose encore pas mal de problèmes, surtout en France. Cependant, la législation européenne tend à s’assouplir ce qui devrait dissuader une bonne partie des spectateurs de télécharger une copie pirate en attendant la sortie officielle.

Dernier point et non des moindres, la multiplication de l’offre, qui permet une grande diversité, mais qui a un certain coût. Entre l’accès à un service de musique et celui à deux voir trois plateformes de streaming pour profiter des exclusivités, la facture peut s’avérer être salée. C’est pourquoi le modèle actuel permet de réduire grandement les téléchargements pirates, mais ne pourra pas les supprimer complètement.

Source : EUIPO


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