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Des morceaux des anneaux de Saturne tombent sur la planète

Des morceaux des anneaux de Saturne tombent sur la planète et la réchauffent


En 2017, la

sonde Cassini
a achevé sa mission d’observation de

Saturne
en plongeant dans l’atmosphère de la géante gazeuse. Ce sacrifice a permis
de confirmer la présence de particules provenant des anneaux de la planète
composés de glace et de poussières. Si l’on savait que les anneaux de
Saturne se désintègrent, on ignorait quelle incidence ce phénomène pouvait
avoir. On a désormais un début de réponse, grâce aux travaux d’une équipe
d’astronomes de l’Institut d’Astrophysique de Paris et du Lunar &
Planetary Laboratory de l’Université d’Arizona qui ont publié une étude
dans le


Planetary Science Journal
.


Ils ont pu démontrer que des particules des anneaux glacés retombent sur

Saturne
et réchauffent sa haute atmosphère. C’est la première fois qu’un tel
phénomène est observé dans notre système solaire. C’est un excès de
rayonnement ultraviolet, visible dans l’atmosphère, qui a mis la puce à
l’oreille des scientifiques.


Le rôle clé du télescope Hubble


Pour parvenir à leur conclusion, les chercheurs ont utilisé les
observations ultraviolet de Saturne collectées au cours des quarante
dernières années par les sondes spatiales

Voyager 1
et 2, Cassini et International Ultraviolet Explorer. Pour étalonner ces
données, l’équipe a eu l’idée d’utiliser les mesures du spectrographe du
télescope spatial

Hubble
.


«

Lorsque tout a été calibré, nous avons vu clairement que les spectres
étaient cohérents pour toutes les missions

», explique Lotfi Ben-Jaffel de l’Institut d’Astrophysique de Paris et du
Lunar & Planetary Laboratory de l’Université d’Arizona, auteur
principal de l’étude. «

À tout moment, à n’importe quel endroit de la planète, nous pouvons
suivre le niveau de rayonnement UV

», ajoute-t-il. C’est ainsi que la « pluie de glace » constante
provenant des anneaux de Saturne s’est imposée comme l’explication la plus
plausible.


Les chercheurs comptent désormais voir si cette technique de spectroscopie
ultraviolette pourrait permettre de révéler l’existence de systèmes
d’anneaux similaires autour de planètes lointaines et qui sont peut-être
invisibles en raison de la trop grande distance.


Image Une : NASA, ESA, Lotfi Ben-Jaffel (IAP & LPL)



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