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Comment Salomon fait bouger les lignes de sa gestion de

Comment Salomon fait bouger les lignes de sa gestion de projet

Marque historique du monde du sport, Salomon a été créée en 1947. La marque figure depuis 2005 au portefeuille du groupe finlandais Amer Sports. La PME de 700 salariés est présente sur plusieurs marchés, dont les chaussures de randonnée et les sports d’hiver, au travers de la vente d’équipements (ski, snowboard, etc.).

Salomon n’a pas attendu la crise pour se lancer sur le digital. L’entreprise possède sa propre boutique e-commerce depuis 2010. Elle fait ainsi office de précurseur sur son secteur. Mais elle détient aussi son propre réseau de boutiques. Et l’innovation fait partie de son ADN.

L’excès de process tue l’innovation et sa valeur

Salomon dispose pour la nourrir d’un département dédié. Celui-ci planche sur les produits de demain, mais aussi plus largement sur de nouveaux business models et « des expériences consommateur complètement nouvelles », souligne son directeur Aldric Bourgier.

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Son équipe est dans ce cadre amenée à gérer de multiples projets. Pour leur pilotage, le service innovation s’appuie sur différents outils de gestion. Trop rigides et complexes d’usage, juge cependant le cadre de l’équipementier. Les processus sont en effet très stricts. Etouffants même, et peu favorables à l’agilité ?

« Oui, il faut suivre un process et respecter des sécurités. Mais une de mes obsessions, c’est d’engager mes collaborateurs à plus se concentrer sur la création de valeur. Ma motivation première était donc de sortir des processus convenus, un peu lourds, pour se focaliser dans les projets sur ce qui est capital », indique Aldric Bourgier.

Fin 2020, il rencontre une start-up, GetCollective, lancée durant la pandémie. Son créneau : rendre plus efficaces les réunions de projet. Ce n’est pas cependant ce périmètre qui retient alors l’attention de l’équipe innovation de Salomon. Il s’agit en effet avant tout de gagner en clarté et en pertinence sur les informations attachées au suivi des projets.

Peu d’information, mais des données utiles et structurées

La PME est donc loin encore d’exploiter tout le potentiel de l’application en mode SaaS. A noter que celle-ci compte en interne une quinzaine d’utilisateurs pour le moment, dont l’adoption et le développement des usages s’effectuent progressivement.

Car outre l’introduction d’une nouvelle application, susceptible à terme de se substituer aux outils traditionnels de gestion de projet, ce sont les habitudes et méthodes de travail qui doivent évoluer. Et cela prend plus de temps qu’un déploiement applicatif. La priorité du moment, c’est donc de repenser la manière de traiter l’information dans les projets.

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« Notre attrait pour GetCollective n’a pas été ce qui porte sur la structuration des réunions de projet, mais plutôt sur son apport dans la façon de structurer les informations à l’intérieur des projets. L’idée est d’en mettre le moins possible, mais que les informations qui y figurent soient pertinentes », explique le directeur de l’innovation.

L’équipementier de sport a donc attendu que ces fonctions s’enrichissent pour l’adopter. L’éditeur a de fait nettement développé ce périmètre applicatif au travers de ses dernières mises à jour. De quoi réjouir les utilisateurs de Salomon, qui se concentrent sur le suivi des projets et la prise de notes.

Un lien complètement nouveau et digital avec le consommateur

L’organisation de réunions n’est pas boudée pour autant. « J’en vois le potentiel », note Aldric Bourgier, qui tire déjà plusieurs bénéfices de l’utilisation du service. Par exemple, une gestion simplifiée des réunions, mais surtout une vue unifiée et synthétique des avancées et décisions sur les projets.

L’attente sur ce dernier point n’est cependant pas encore pleinement satisfaite, estime le porte-parole de Salomon. L’application n’est pas en cause. C’est son usage qui doit véritablement entrer dans le quotidien et « les mœurs » de l’équipe innovation, par ailleurs en profonde évolution.

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La PME traverse actuellement une réorganisation, avec des départs, mais aussi des créations de postes, en particulier dans le digital. Comprendre les consommateurs et se connecter avec des communautés de pratiquants font partie des axes prioritaires sur le numérique. Une présence sur les réseaux sociaux et des liens avec des ambassadeurs ne suffisent pas.

« Cette source de données consommateur, il est évident pour nous qu’elle doit être digitalisée. Nous devons organiser un lien complètement nouveau avec le client, avant l’achat et après celui-ci. C’est un axe important, mais sur lequel nous ne sommes pas encore au niveau par rapport à nos ambitions », reconnaît Aldric Bourgier.

Et si ce lien est essentiel, tout comme les informations sur les attentes, les usages et habitudes qu’il permettra de collecter, c’est parce que ces données viendront ensuite nourrir directement la conception des nouveaux produits, et donc l’innovation.




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