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Carrefour inaugure un magasin digitalisé sans application ni

Carrefour inaugure un magasin digitalisé sans application ni QR code

Un Carrefour Express s’est converti en Carrefour Flash dans le 11e arrondissement de la capitale française. Il ouvre ses portes à compter de ce jeudi 25 novembre. Ce magasin de proximité d’un nouveau genre, ouvert de 7 heures 30 du matin à 21 heures le soir, se distingue par son parcours d’achat innovant. ZDNet a pu le tester lors de son inauguration.

Ici, pas de borne à l’entrée pour scanner un QR code ni d’application à télécharger. A la manière de Decathlon, les clients qui entrent dans le magasin n’ont plus besoin de scanner les produits qu’ils veulent acheter lorsqu’ils passent en caisse. La technologie conçue avec la start-up californienne AiFi combine un réseau de caméras et un système de balances connectées qui détectent automatiquement les produits retirés des étagères.

Ce Carrefour nouvelle génération « répond aux préoccupations de nos clients au quotidien : pouvoir entrer librement, savoir ce qu’ils paient, régler rapidement et partir », explique Elodie Perthuisot, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale du groupe Carrefour, lors de l’inauguration du concept store ce mercredi.

Il s’agit de la première expérimentation de la sorte. Si ce test en grandeur nature est concluant, le groupe envisagera de l’étendre dans d’autres lieux stratégiques en agglomération.

Un magasin connecté pour un parcours « frictionless »

Comme chez Carrefour Express, Carrefour Flash propose près de 900 références de produits de la vie quotidienne, sur une surface de 55m2, où trois allées desservent trois caisses automatiques. La petite taille du lieu impose des contraintes : pas plus de 20 personnes sont autorisées à circuler en même temps dans le magasin.

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Le panier est détecté et actualisé en temps réel à chaque fois qu’un produit est retiré d’une étagère. Il n’est toutefois pas possible de faire ses courses à plusieurs : celui qui retire les articles des étagères doit être celui qui paie.

En faisant alliance avec la société technologique AiFi, Carrefour a voulu se démarquer d’autres retailers concurrents, qui commencent aussi à expérimenter des magasins physiques automatisés, dans les pas d’Amazon Go, à l’instar d’Auchan Go. Pour Ying Zheng, cofondatrice et présidente d’AiFi, la différence de taille, c’est l’instantanéité.

60 caméras HD installées suivent de façon anonyme le parcours des clients du magasin, en les modélisant via des avatars virtuels. Près de 2 000 capteurs sont situés au niveau des étagères connectées, le tout étant géré par un algorithme qui interprète les données et réalise, si nécessaire, des corrections en temps réel. De quoi anticiper pas mal de cas de figure. Par exemple, si un client ne repose pas un produit à sa place, le capteur de poids est normalement en capacité de décompter le produit du panier de l’acheteur.

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Dès qu’un client entre dans le magasin, il est détecté par les caméras qui créent un avatar virtuel anonymisé.

En outre, quatre salariés sont présents dans le magasin pour s’assurer du bon déroulement des opérations, et guider et conseiller la clientèle. Ils gèrent également les services e-commerce connexes, dont le drive piéton et la livraison, qui sont disponibles en magasin.

En fin de parcours, les clients sont invités à régler leurs achats sur des tablettes conçues en partenariat avec Samsung et la fintech Market Pay du groupe Carrefour, sans sortir les produits du panier de course. Les achats sous la barre des 50 euros se font sans contact. Pour ceux qui excèdent cette somme, les clients sont invités à taper leur code sur l’écran. Une fois le paiement effectué, l’écran de la tablette propose de scanner un QR code pour recevoir le ticket de caisse dématérialisé immédiatement sur son smartphone.

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Au moment de payer, pas besoin de sortir les articles du sac, l’acheteur doit se positionner au niveau d’une vignette bleue collée au sol pour que son panier puisse être identifié. L’écran lui affiche alors le montant à régler. C’est l’avantage de cette technologie par rapport à d’autres systèmes, explique Elodie Perthuisot : « on peut voir le prix et payer avant de sortir du magasin, et pas a posteriori ».

Après un an de tests, le système est encore perfectible

Carrefour et AiFi ont travaillé près de deux ans pour fournir ce résultat. Les tests ont été réalisés au sein du siège de l’enseigne française, à Massy, pour permettre à l’équipe Innovation d’entraîner le modèle d’intelligence artificielle et d’affiner la technologie. Les équipes du projet revendiquent un taux d’erreur de 4 %. « Nous sommes ravis et fiers de ce lancement avec Carrefour depuis nos premiers tests à Massy. Flash est certainement l’un des magasins avec la technologie la plus avancée du monde », a commenté Ying Zheng, de AiFi.

Le magasin de l’avenue Parmentier a été sélectionné pour sa situation stratégique dans un quartier parisien de passage, où se mêle une population variée, précise Elodie Perthuisot. L’assortiment qui y est proposé correspond à la zone de chalandise, mais pourra être réorganisé avec le temps, ajoute-t-elle.

Toutefois, le système est encore perfectible. Basée dans la Silicon Valley, AiFi travaille avec d’autres retailers que Carrefour à l’international, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Pologne sur des projets de magasins connectés. « La technologie peut convertir des magasins physiques en plateformes de e-commerce, en étant tout aussi pratiques et rapides qu’elles », indique Ying Zheng à ZDNet. Demain, les clients n’auront peut-être plus besoin de sortir leur carte de paiement, ni de se connecter à une borne à l’entrée d’un magasin. Pour Ying Zheng, le magasin du futur sera celui qui « entrera dans votre maison ».




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