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Notre avis sur Ant-Man et La Guêpe : Quantumania, Marvel ou

Notre avis sur Ant-Man et La Guêpe : Quantumania, Marvel ou le fast food du cinéma

Qu’il semble loin le temps où le premier Iron Man ouvrait la boîte de Pandore d’une surexploitation du cinéma super-héroïque en 2008. Les héros costumés de chez Marvel (et d’ailleurs) ont envahi les écrans et le box-office jusqu’à se placer dans le top 3 des films les plus rentables avec le point culminant de la fameuse Phase III du studio : Avengers : Endgame en 2019. 

Quinze ans plus tard, on entame désormais la Phase V après une Phase IV qui nous aura offert peu (ou pas) de films mémorables, comme si la machine de guerre pilotée par Kevin Feige s’était laissée enliser dans son propre succès, succès bien aidé par une expansion sur la plateforme de streaming SVoD Disney+.

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Ant-Man et La Guêpe : Quantumania permet-il à son écurie de retrouver des couleurs ? Voici l’avis de CNET France.

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Le synopsis du film

Depuis qu’il a sauvé le monde aux côtés des Avengers, Scott Lang vit la belle vie aux côtés d’Hope, de sa fille Cassy et des parents d’Hope, Janet van Dyne et Hank Pym. Mais l’intérêt de Cassy pour l’univers quantique va finir par les propulser tous les cinq dans un monde subatomique étrange, peuplé d’autres races et menacé par un mystérieux maître du temps.

Alors que l’équipe se retrouve dispersée, ils vont devoir tenter l’impossible pour échapper à cette nouvelle menace et, surtout, rentrer chez eux. 

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Le petit film qui se rêvait grand ?

Se citant lorsqu’il participe à une séance de lecture de son bouquin, Scott Lang déclare que même le plus petit peut devenir grand. Une formule citée à plusieurs reprises qui inspirera les personnages autant qu’elle définit le film. Du moins, c’est ce qu’aurait voulu la production.

Parce qu’en s’attaquant à cet univers quantique, Marvel veut prouver que la société a toujours les ambitions d’offrir des films de grande ampleur après une Phase IV timidement tournée vers le multiverse. Comment mieux débuter la prochaine étape qu’en plongeant dans un ersatz de Star Wars

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Sauf que le film de Peyton Reed n’a clairement pas les moyens de ses envies et cette troisième aventure démontre surtout qu’il devient urgent d’accorder plus de temps et d’argent aux équipes chargées des effets-spéciaux. Après la claque numérique Avatar 2, impossible de se contenter d’un univers terne avec des acteurs mal incrustés dans des fonds verts inachevés. Ce Quantumania fonctionne au strict minimum, comme si le logo Marvel suffisait de toute façon à contenter les fans.

Un visuel ridicule qui va de pair avec un scénario n’ayant qu’un objectif : nous placer le futur grand méchant de la franchise Avengers en la personne de Kang le conquérant. Il faut d’ailleurs saluer les efforts de Jonathan Majors, qui compose comme il peut avec un personnage à peine esquissé (entendez qu’il faut bien en garder pour la suite), tentant de se présenter en menace crédible alors qu’il fait face au plus comique des Avengers. 

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Du reste, le film n’a rien d’autre à raconter et ne s’en cachera aucunement en finissant comme il a commencé : dans la banalité, assumant l’absence d’enjeux entourant nos héros

Et c’est finalement peut-être la plus grande qualité de cet Ant-Man et La Guêpe : Quantumania : l’affirmation de sa position de divertissement oubliable. Il faut comprendre par là que les opus plus ou moins récents de l’écurie ont eu tendance à opérer plusieurs mensonges sur la marchandise, nous donnant à voir des films difformes, partagés entre quelques inspirations créatrices et un cahier des charges étouffant 

Aucun conflit ici. Derrière la caméra, Peyton Reed est un exécutant discipliné. Paul Rudd se sert de sa bonhomie naturelle pour tenter de nous convaincre que le reste du casting n’a pas été remplacé par des robots et Ant-Man et La Guêpe : Quantumania étale fièrement ses limites, comme si le postulat d’un Homme-Fourmi dans un univers quantique affrontant un vilain hors du temps et de l’espace suffisait à nous convaincre de la dimension presque parodique du projet

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En toute honnêteté, le long-métrage s’assume comme un produit de consommation tel qu’il doit se positionner dans la stratégie à grande échelle de ses patrons. La quasi absence de cynisme dans cette entreprise d’amusement oubliée et oubliable lui offre ainsi ses maigres lettres de noblesse : ce n’est pas très bon, mais au moins on sait ce qu’on mange. Dans une industrie qui a pris l’habitude de nous faire passer du fast-food pour de la haute gastronomie, il faut savoir apprécier la fierté du burger et des frites grasses. 

Regarder la bande-annonce du film : 

La suite de la Phase V

Ant-Man et La Guêpe : Quantumania ouvre un bal qui ne compte pas ralentir le pas de danse puisqu’on retrouvera l’univers Marvel dès le 3 mai prochain sur nos écrans avec Les Gardiens de la Galaxie Vol.3. Puis The Marvels, la suite des aventures de Captain Marvel, le 26 juillet. Le reste de l’année devrait se passer davantage sur le petit écran avec des séries comme la saison 2 de Loki sur Disney+.

Trois films sont également prévus en 2024 (pour l’instant) avec le quatrième opus de Captain America intitulé New World Order qui verra Sam Wilson continuer à porter le bouclier le 1er mai. Les Thunderbolts, sorte de Suicide Squad façon Marvel, se présenteront le 24 juillet et enfin Blade clôturera la Phase V le 4 septembre.


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