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Amazon n’aura pas son entrepôt proche du pont du Gard

Amazon n'aura pas son entrepôt proche du pont du Gard

Le pont du Gard n’accueillera finalement pas Amazon dans son voisinage. Ce mardi, le tribunal administratif de Nîmes a annulé le permis de construire du projet du géant du commerce électronique américain dans ce département.

La justice a annulé l’autorisation environnementale accordée à Amazon pour ce projet, dont elle ne reconnaît pas « l’intérêt public majeur ». La présence sur cette zone protégée de la pie-grièche méridionale a contribué à faire pencher la balance en faveur des organisations locales, vent debout contre ce projet.

Cet avis du tribunal compromet la mise en œuvre du permis de construire du centre de tri de colis de 38 800 m2, dont la construction était prévue à quelques kilomètres du fameux pont du Gard. Le tribunal doit encore se prononcer sur sept autres requêtes dont il a été saisi, et contestant le permis de construire.

Pas de « raison impérative d’intérêt majeur »

Cette décision est un nouveau coup dur pour Amazon, deux semaines après l’annulation d’un autre projet du groupe en Loire-Atlantique, près de Nantes. Amazon investit et développe son réseau en France pour répondre à la demande des clients et pour accompagner les milliers de petites et moyennes entreprises françaises qui vendent sur la plateforme. Le groupe a par exemple annoncé en mai dernier l’ouverture d’un huitième centre de distribution à Metz, puis celle d’une agence de livraison du dernier kilomètre près de Belfort.

Pour ce qui est de son projet dans le Gard, le préfet avait accordé en 2019 une autorisation environnementale à la société Argan, spécialiste de la construction de bases logistiques, principalement pour les besoins d’Amazon. Mais dans sa décision en date du 9 novembre 2021, le tribunal de Nîmes est revenu sur cette décision, choisissant d’annuler cette autorisation dérogatoire. Le tribunal a ainsi justifié qu’un « projet de travaux, d’aménagement ou de construction (…) susceptible d’affecter la conservation d’espèces animales ou végétales protégées et de leur habitat ne peut être autorisé, à titre dérogatoire, que s’il répond (…) à une raison impérative d’intérêt public majeur ».

Un tel centre de tri de colis à Fournès était pourtant susceptible de générer des emplois directs et indirects dans la région. Le tribunal a considéré, dans sa décision, que même si « la société Argan fait valoir que le projet en litige pourra générer jusqu’à 600 emplois salariés en équivalent temps plein, elle n’apporte au débat aucun élément concret quant au mode de fonctionnement de la société Amazon devant occuper les lieux, qui permettrait de démontrer un recrutement aussi important, alors que les centres de tri de colis peuvent être gérés de différentes manières ».

Le tribunal a au surplus considéré qu’il « ne résultait pas de l’instruction qu’aucune alternative à l’implantation de ce projet sur le site de Fournès n’existait », indique-t-il dans un communiqué de presse.




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